Selon l'indice français de cotation des grands vins WineDex 100, les bourgognes font course en tête et sont les vins qui suscitent le plus d'engouement mondial.
Une bouteille de Romanée-Conti Grand Cru 2004 du domaine de La Romanée-Conti acquise par un amateur portugais pour 9 720 euros. Voilà l'une des plus grosses enchères réalisées en novembre dernier par iDealwine.
La plateforme d'achat, de revente et de cotation de grands crus spécialisée dans les ventes aux enchères on-line vient de publier son rapport de vente.
Depuis janvier, le WineDex 100*, sorte de CAC 40 vinicole qui livre le verdict des marchés et des transactions en France, est en progression de 10,84%.
Et ce sont les bourgognes qui tirent l'indice vers le haut, notamment les grands vins de la côte de nuits et de la côte de Beaune (rouge et blanc confondus). Le WineDex Bourgogne - constitué de la cote des 40 valeurs phares de la région - s'est apprécié de 14,85% depuis janvier. Au cours des douze derniers mois, la progression de l'indice Bourgogne s'est même établit à 15,11%.
Loin derrière, on retrouve les grands vins de la vallée du Rhône (+10,8% - +11,35%). "Une belle trajectoire pour des vins qui disposent d'un marché français solide, mais également d'une belle notoriété en Europe et sur les Etats-Unis, marché phare pour les grands vins de châteauneuf, de côte-rôtie et d'hermitage."
Quant aux bordeaux, leur cote est atone, ne progressant que de 1,72% depuis janvier dernier et 1,92% depuis douze mois, bien que le lot le plus cher vendu en novembre fut une caisse de Duclot 1998 (Margaux, Petrus, Cheval Blanc, Lafite Rothschild, Mouton Rothschild, Haut-Brion, la Mission Haut-Brion, Latour, Ausone).
Et iDealwine de conclure, à propos des bourgogne : "le surenchérissement des prix pourrait, à terme, décourager les amateurs et détourner l'attention vers d'autres régions viticoles, voire vers d'autres pays de production. Une situation qui frappe déjà les grands crus de bordeaux, jugés inabordables pour les plus prestigieux d'entre eux. Si la Bourgogne projette à son tour la même image dans l'esprit des amateurs, c'est à terme l'ensemble du vignoble français qui pourrait en souffrir, notamment sur les marchés à l'export."