25 millions d'euros pour le "Centre d’excellence Auvergne-Rhône-Alpes de la gastronomie et des métiers de bouche".
"Au travail, on fait ce qu'on peut, mais, à table, on se force." Jamais la maxime de La Plaisante sagesse lyonnaise n'aura eu autant d'échos. Entre le lancement de l'idée et son annonce officielle et budgétée, il se sera écoulé 145 jours.
Jeudi 10 février, le président d'Auvergne-Rhône-Alpes a présenté la création du "Centre d’excellence Auvergne-Rhône-Alpes de la gastronomie et des métiers de bouche".
L'idée est de doter les cuisiniers français et l'ensemble des professionnels de ces filières de conditions optimales dans le but de préparer les concours internationaux. "J'ai réalisé à quel point notre pays ne s'était pas doté de conditions d'entraînement à la hauteur de ce que sont nos compétiteurs. Nos conditions de préparation aux grands concours internationaux sont largement inférieures aux concurrents étrangers."
La gastronomie française sur le podium
Le concept d'un "Clairefontaine de la gastronomie" avait été évoqué le 17 septembre dernier. A l'occasion de la présentation de l'équipe de France du Bocuse d'Or, la formule avait fait mouche et fait bouillir les casseroles. Dix jours plus tard, à Lyon, devant 130 chefs cuisiniers français emblématiques, Emmanuel Macron reprenait la formule à son compte. "Lyon sera l'épicentre de cette excellence" avait alors déclaré le chef de l'Etat.
"Un chef cuisinier vaut largement autant qu'un joueur de foot. La gastronomie aura donc son Clairefontaine !"
Laurent Wauquiez, président d'Auvergne-Rhône-Alpes
Le Lyonnais Davy Tissot, lauréat de l'édition 2021 du Bocuse d'Or (la plus grande compétition culinaire du monde), avait tapé du poing, exaspéré par le manque de moyens dont disposait l'équipe de France, notamment par rapport à ses homologues du bloc scandinave (Danemark, Norvège et Suède).
Deux campus, à Ecully et Groisy
Ce "campus global de la gastronomie" sera construit autour de deux pôles.
L'un sera situé dans un site mitoyen de l'Institut Paul Bocuse, l'école hôtelière d'Ecully, sur environ 2 000 m2. Il sera destiné aux métiers de la cuisine et de la pâtisserie. Deux bâtiments sont d'ores et déjà prévus. Le premier accueillera les cuisines, l'événementiel, la logistique et les bureaux.
Le second pôle abritera une résidence de quarante lits, une salle de sport, un bar et un restaurant sur le campus de Groisy, centre de formation des apprentis, en Haute-Savoie. Il sera consacré aux métiers de la boulangerie, de la boucherie, de la charcuterie, de traiteur, de primeur de fromager et aux métiers de la salle.
Financements multiples
"C'est d'intérêt général : mettre des rêves dans les yeux des jeunes et porter le drapeau bleu blanc rouge à l'international. Cela fait partie de nos gros projets.", a expliqué Laurent Wauquiez.
Le budget global avoisinant les 25 millions d'euros, le dossier sera inscrit au contrat de plan Etat-Région (programmation financière d'actions considérées comme prioritaires). La Région compte aussi bénéficier de fonds européens.
Inauguration prévue : entre dix-huit mois et deux ans.
Le « Clairefontaine de la #gastronomie » d’@auvergnerhalpes lancé par @laurentwauquiez
👉25 millions d’euros pour doter les cuisiniers et les métiers de bouche d’un centre d’entraînement aux concours et porter le drapeau de la France 🇫🇷 dans le monde pic.twitter.com/125aZRxHtX
— Guillaume Lamy (@LamyGuillaume) February 10, 2022
l'excellence existe c'est l'Institut Paul Bocuse. Quelle désolation à Lyon , L'hypo qui a remplacé le Savoy, la multiplication des Mac Kradoc , Kebab et autres pizzérias où l'on bouffe plus que ne déjeune viande empilée qui grille servie dans un pain mal cuit dégoulinant de sauce ; frites surgelées , oignons surgelés ,sauces industrielles en bidon , couverts en ??, serviettes (mouchoirs devrait on dire) en papier, WC inaccessibles contrairement à la loi sur les ERP ; Heureusement Lyon c'est aussi les grandes tables, brasseries, bouchons, les Halles , ses merveilleux artisans boulangers, bouchers charcutiers .