La pâtisserie de la rue d’Auvergne (Lyon 2e) vient de déposer le bilan. Stupeur papillaire dans le milieu des gourmands.
Tony Ejarque, le self made pâtissier de Lyon, vient de déposer le bilan. Sa pâtisserie mitoyenne à la place Carnot (Lyon 2e) vient donc de fermer. Dans un grand dossier que Lyon Capitale avait consacré aux meilleures pâtisseries de Lyon en juin 2013, celles de Tony Ejarque sortaient du lot.
Pourquoi Le Diable se Déguise en Gâteaux ? Au fond, pourquoi pas, la gourmandise étant un des sept péchés capitaux ? La pâtisserie, Tony Ejarque est tombé dedans tout petit. À 4 ans, il s'amusait à faire des petites pâtes. "Je me souviens que je les planquais sous mon oreiller et que ça moisissait", raconte-t-il. Lui, son truc, c'était d'ailleurs plutôt la boulangerie.
À 9 ans, Tony fait un stage chez le boulanger de son village. Les années passent, les expériences avec. Il passe son CAP, qu'il arrête en cours, puis parvient à décrocher une place chez Bocuse – "le Graal". Il enchaîne la maison Debeaux puis part en Italie dans un palace de la vallée d'Aoste. Ensuite, direction les States et le Colorado. Retour en France. Pendant deux ans, il devient commercial dans le secteur de la boulangerie-pâtisserie.
Gagnant d’“Un dîner presque parfait” sur M6
Tony Ejarque crée un blog et là, "coup de bol" : M6, qui tourne Un dîner presque parfait, le repère. Tony Ejarque participe à la "Spéciale Experts", qu'il remporte. Le Diable se Déguise en Gâteaux est créé dans la foulée. C'était en septembre 2012. Depuis, cet "anti-chimie" privilégie les pâtisseries traditionnelles, qu'il détourne en jouant sur les textures et les visuels. Son truc : la personnalisation des gâteaux. Il suffit d'aller voir sa page Facebook pour s'en convaincre. "Ce qui m'intéresse, c'est l'architecture du gâteau. Je n'ai pas de limite. Tout est possible." Et vraiment bon.
La pâtisserie lyonnaise perd un de ses bons élèves.