Une maestria bistrotière providentielle orchestrée par un duo de choc qui excite les palais par une innumérable subtilité de goûts.
“De toutes les passions, la seule vraiment respectable me paraît être la gourmandise.” Lorsque Maupassant écrit cette profession de foi(e), devenue parole d’évangile, le printemps perce, “saison odieuse gâtée par ce fléau qu’on nomme : les Amoureux, saison bénie, toute pleine de ce bienfait divin qu’on appelle : les Primeurs”.
Bel Ami, bistrot clin d’œil et bien nommé de la place Sathonay (où trône le sergent Blandan) dans le 1er arrondissement, n’a rien d’un primeur. Pourtant, tout y est fraîcheur et belles acidités. N’y voyez aucun faux-sens, bien au contraire. Comme nous l’avait confié un jour le chocolatier Dominique Clerc (Palomas) : “Chez nous, il ne faut pas avoir peur de l’amertume, de l’acidité, ni de la saturation. L’idé́e est d’é́veiller la curiosité́ des clients et de faire en sorte que les gens aient des émotions.”
Il vous reste 75 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.