Marc Veyrat
Le chef Marc Veyrat © Tim Douet

Le chef savoyard Marc Veyrat se lance dans les food-trucks

Le célèbre chef savoyard au chapeau noir, Marc Veyrat, s'embarque, jeudi, dans Paris, dans l'aventure food-trucks. Trois camions de restauration "saine" sillonneront la capitale, avant un déploiement en province - Lyon notamment - d'ici mars à juillet 2015.

"C'est beau, c'est bon, c'est dans nos camions!". Hé oui, il faut bien vivre avec son temps. Le chef au chapeau noir, à la tartiflette déstructurée, star du jambon Madrange, ancien double 3-étoiles Michelin et double 20/20 au GaultMillau, débarque, jeudi, à Paname, avec ses food-trucks noirs et orange.

L'idée ? "Un jardin potager, une bolée d'air pur de la montagne, de nouvelles saveurs et le goût de légumes oubliés". Le tout dans des bocaux - "parce que c'est beau, écolo et pratique" -préparés le jour même dans un labo avec des produits frais et bio de petits producteurs d'Île-de-France.

Dès jeudi, 3 camions siglés Marc Veyrat sillonneront les rues de la capitale, pour le moment dans les quartiers prisés de Neuilly-La Défence, dans le quartier des Champs-Élysées et Tolbiac - avant d'étendre l'offre au tout Paris d'ici la rentrée de septembre (avec une dizaine de camions).

Le chef de Manigod, en Haute-Savoie, s'est associé à Gilles Terzakou, patron du groupe de restauration collective MRS (77 millions d'euros de CA, 149 restaurants ouverts et plus de 10 millions de repas servis en 2012) qui a remporté, à la fin de l'année dernière, la restauration du nouveau centre logistique pour le prêt-à-porter de Chanel dans le Val d’Oise et la table de la présidence ainsi que les salons de réception de la SNCF dans leur nouveau siège social de Saint-Denis.

Bocaux bio et locaux

MRS, dont le credo est "mieux manger, mieux vivre", fait partie des 10 premiers groupes français de restauration collective, spécialiste de la "cuisine santé".

Investissement : 100 000 euros par camion, pour un chiffre d'affaires attendu compris entre 700 et 800 000 euros par camion.

Au menu chez le camionneur Veyrat : en entrée, soupe de courge, écume de muscade, taboulé de quinoa, oeuf à la grenadine, salade folle. En plat : blanquette de veau, cabillaud syrah oignons confits, poireaux, sandwich du 21e siècle, tartiflette. En dessert : mousse chocolat caramel, muffin aux myrtilles, tapioca de mon enfance au cassis. Eau St Georges ou thé vert glacé au miel en boisson et mini pain auvergnat bio.

Tarifs : entrée/plat ou pat/dessert : 11 euros - entrée/plat/dessert : 13,50 euros.

À Lyon, les food-trucks de Marc Veyrat devraient tâter du bitume d'ici 14 à 18 mois. Rendez-vous donc probablement au printemps prochain.

Marc Veyrat, le retour en fanfare

À l'automne dernier, Marc Veyrat avait ouvert La Maison des Bois, une table écologique et avant-gardiste, perchée dans le massif cinémascopique des Aravis, à Manigod, en Haute-Savoie.

Le chef s'est aussi associé au Lyonnais Olivier Ginon, patron de GL Events, pour la partie fast-food bio Cozna Vera, dont le concept devrait rapidement se dupliquer un peu partout en France.

On n'avait alors plus eu de nouvelles du chef depuis son grave accident de ski de 2005. En novembre dernier, dans un entretien fleuve à Lyon Capitale, Marc Veyrat confiait : "on a complètement occulté les produits. C'est pas parce que vous achetez des produits bleu-blanc-rouge qu'ils sont bons. Je le crie haut et fort : attention ! Attention ! Est-ce qu'il n'y a pas de produits chimiques, pas d’insecticides. Est-ce qu'il sont cultivés sans toutes ces saloperies comme le Round-Up & Cie ? Est-ce que c'est produit par des gens de cœur, qui respectent la terre et donc l'homme ? Moi, je suis pas persuadé que les produits qui ont des labels sont des produits sans truc à gauche à droite. Mais l'avantage qu'on a en France, c'est le nombre de petits et de moyens producteurs. Le problème, c'est que ces gens là n'ont pas le temps de se fédérer. Le problème, c'est qu'on est bouffé par les grandes surfaces."

Qu'on se le dise, l'homme au chapeau noir est bel et bien de retour. Et ça fait du bruit.

Pour briller en société...

Les ancêtres des food-trucks trouveraient leurs origines aux États-Unis, en pleine ruée vers l'Ouest. Dans les années 1860, un éleveur de bétail, Charles Goodnight, a l'idée d'aménager un wagon de l'armée en cuisine itinérante pour ravitailler les migrants. Le wagon chunk de l'Oncle Sam est né, avec ses haricots secs, son café, sa farine de maïs, sa viande séchée et ses pièces de bœuf - "chuck", d'où le nom de wagon chuck.

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