Le chef étoilé Anthony Bonnet investit le 32e étage du Crayon pour une expérience culinaire éphémère... entre ciel et terre. Lyon Capitale a testé.
C'est le plus haut restaurant de Lyon. Perché à 125 mètres de haut, au 32e étage du "Crayon" de la Part-Dieu (le deuxième de France après Le Ciel de Paris, accroché au 56e étage de la Tour Montparnasse, à Paname).
Etablissement de la marque Radisson Blu (le haut de gamme d'inspiration scandinave du groupe hôtelier américain), le restaurant Celest s'offre un hôte de luxe en ouvrant ses cuisines à Anthony Bonnet.
La Cour des Loges (Vieux-Lyon) fermée depuis le 17 octobre 2022 jusqu'au printemps prochain, son chef attitré se retrouvait sans piano, un peu désoeuvré.
Guillaume Verchère, manager général de la Cour des Loges et du Radisson Blu Hôtel Lyon, a donc proposé à Anthony Bonnet de prendre possession du restaurant Celest, à titre éphémère.
Emotion gustative
Bingo ! Le cuisinier - "Jeune chef talentueux" 2007 du Gault & Millau, une étoile Michelin depuis 2012 - investit les lieux, tous les soirs pour le dîner, jusqu'au 9 décembre. "Une façon de se remettre dans le bain, avant la réouverture de la Cour des Loges" s'enthousiasme le maître queux. Qui visiblement s'amuse et prend plaisir à cuisiner là-haut, avec vue sur Lyon, Fourvière et les monts du Lyonnais, la campagne où il a grandi et le coeur de son terroir.
Au programme des réjouissances, un menu unique hautement gastronomique, en 6 actes. Tarif unique également : 120 euros (hors boissons, + 40 euros accord mets et vins).
En 2017, nous avions goûté la cuisine d'Anthony, à la Cour des Loges, dans l'atrium Renaissance dallé de marbre, jalonné de galeries voûtées. Nous n'avions pas tari d'éloges sur sa cuisine, un petit chef-d'oeuvre, une poésie gastronomique qui se faisaitt trop rare à Lyon, et l'émotion ressentie d'autant plus précieuse.
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Reliefs des recettes
Au Celest, si le chef propose une "vision plus décomplexée de ses plats", selon ses propres mots", l'émotion gustative est toujours bien présente.
Dans tous ses plats, douceur et puissance se mêlent. Il y a de la percussion et de la délicatesse. On sent aussi un attachement profond du chef à la nature, une sensibilité qu'on retrouve dans tous les plats.
Il y a une vraie recherche, pour ne pas dire un laboratoire, intellectuelle dans les recettes, dans les mariages des saveurs, dans le relief apporté aux combinaisons qui s'en trouvent, au final, parfaitement équilibrées.
Du haut du restaurant le plus sommital de Lyon, Anthony Bonnet explore de nouveaux horizons et élargit son champ des possibles.
Un rendez-vous culinaire particulièrement intéressant à essayer. Avec une vue incroyable, surtout la nuit.
On y mange que des échantillons ? 😀
Pourtant le prix des aliments n'est pas grand chose par rapport aux coûts de personnel et d'immobilier (etc).
Abo pourrait nous donner sa cantine préférée ! 😀
Petites portions avec des produits? à découvrir, dans grandes assiettes ce doit être ce qui justifie les tarifs ?? Pour Lyon je fais confiance aux bouchons.