Le Marché des Saveurs s'installe jeudi 7 novembre sous la queue du cheval. Incontournable pour remplir son frigo sans se ruiner et en mode terroir.
Ils seront plus de 200 ce jeudi à monopoliser l'une des plus grandes places piétonnes d'Europe pour en faire l'un des plus grands marchés à ciel ouvert de France.
Agriculteurs, éleveurs, artisans ou cuisiniers, ils ont délaissé leurs terres, éparpillées dans les huit royaumes de la région, pour présenter leurs produits et leur savoir-faire à nous autres, urbains.
Fromages, fruits et légumes, poissons, salaisons et charcuteries, viandes et volailles, confiseries, vins, on devrait y trouver une panorama assez complet de la production rhonalpine. "Le ventre de France" aime dire Paul Bocuse*.
Plus qu'un simple événement, Le Marché des saveurs rapproche le producteur du consommateur, sans intermédiaire. Il recrée un lien entre la production agricole et ce que nous mangeons.
Pas d'aliments pour chiens
Manger local, c'est soutenir les paysans et respecter l'environnement. Manger local, c'est connaître sa région et les produits qui y sont cultivés, raisonner "terroir". Bref, manger local, c'est juste le b.a-ba.
C'est aussi manger des produits de saison cultivés en plein champ et cueillis à maturité (hors saison, les produits sont cultivés hors-sol ou en serres chauffées).
Selon Christian Recchia, chercheur en science des aliments et expert en "stratégie qualité" pour de nombreuses filières agroalimentaires, "27% des produits alimentaires premier prix vendus en France sont au-dessous des normes de qualité pour les aliments pour chiens et chats"**.
Vu qu'on ait pas trop friand de pâté canin, Le Marché des Saveurs s'avère utile.
Moins cher qu'en grande surface
Et non, bien manger n'est pas un luxe. "Il faut remettre en place tous ceux qui pensent que la qualité de l'alimentation est un luxe bourgeois" explique le chef lyonnais Alain Alexanian.
"On nous a fait croire pendant des années que faire ses courses sur le marché revenait plus cher que de remplir son caddy au supermarché, c'est complètement faux !" tempête Laurence Bérard, chercheure au CNRS et responsable de l'antenne "Ressources des terroirs – Cultures, usages et sociétés" du technolole Alimentec, à Bourg-en-Bresse.
On vous aura prévenu.
> Jusqu'à 20h. Place Bellecour. Entrée libre.
* 71 appellations d'origine contrôlée (AOC)
59 appellations d'origine protégée (AOP)
37 indications géographiques protégées (IGP).
** Vive la malbouffe ! De Christophe Labbé , Olivia Recasens et Jean-Luc Porquet. Editions Hoëbeke.
J'y suis allée, c'était bien agréable de discuter avec les producteurs tous sympathiques et de goûter avant d'acheter mais quel dommage que celà ne dure que 24h. D'autre part, l'espace sous les tentes est trop petit, on ne peut pas circuler, pourquoi restreindre ainsi l'espace ? nous sommes très loin de l'occupation de la place.