C’est le punk de la famille. Un rejeton rustique, avec un physique de deuxième ligne, mais très doux et aux pigments atypiques.
Se trouver dans un champ de “Bleus de Solaize”, c’est une expérience aux accents pour ainsi dire psychédéliques : du bleu et du violet à perte de vue… ne manquerait plus que des éléphants roses. Aucune Alice, mais un pays des merveilles car à Solaize, à dix minutes à vol plané de l’ocre place Bellecour, la star c’est le “Bleu”. Aucune filiation avec le bleu d’Auvergne, le bleu du Vercors-Sassenage ou le bleu de Gex Haut-Jura. Rien à voir non plus avec les gardiens de la paix de la commune sudiste de Lyon. On vous parle ici du poireau.
Les cinq producteurs qui travaillent encore aujourd’hui cet ostrogoth végétal (sur 5 à 6 hectares) pourraient se voir décorer du poireau (le mérite agricole), tant le légume est difficile à cultiver car tout se fait à la main (plantation, arrachage, nettoyage, épluchage, tri), à rebours d’autres poireaux pour lesquels tout est mécanique.
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