Robin Canac, l'un des musiciens d'Olivia Ruiz, s'est intéressé à la rencontre entre le sommet de la French Touch et l'excellence de la charcuterie française.
Une Morteau, une Jean-Claude Berton*, une Montbéliarde, une saucisse de Toulouse et une Bretonne pour faire un harmonium, une merguez et une chipolata pour les effets, du chorizo et autres tranches de saucissons à cuire pour faire des pads (batterie).
"On a un état de grâce de la saucisse. Le moment, c'est précisément une demi-heure après la sortie du frigo. La saucisse a ceci de particulier que son chant du cygne n'est pas à la fin, il est au début".
Ça donne PRKTRNIC, une vidéo de 4'45 désopilante et surtout qui ouvre des voies sonores jusqu'ici inexploitées.
PS : aucune saucisse n'a été maltraitée durant le tournage.
Aphorismes électro-charcutiers
« Ça, c'est une Morteau que j'ai normalisée moi-même ».
« Moi quand je regarde une Morteau comme ça, je sais qu'on aura un son grave et épais ».
« J'ai constitué une gamme diatonique avec une très belle sélection de Francfort ».
« Une Francfort telle qu'elle on en sortira rien. Il faut aller vraiment chercher ce qu'elle a a nous raconter ».
« La saucisse industrielle a un avantage, elle est plus régulière dans son homogénéité et un petit plus stable que la saucisse de charcutière ».
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* Une piste est-elle à trouver dans 50 romans clés de la littérature française, où Jean-Claude Berton cite l'ouvrage de Jean Giono, Un roi sans divertissement, et l'aubergiste Saucisse ?