Ciseleur de la petite histoire lyonnaise, gastronome militant, humoriste à part entière, Félix Benoît (1917-1995) a participé à la mise en lumière de la cuisine lyonnaise.
Pupille de la nation, études au lycée Ampère, faculté de droit, fait prisonnier en 40, évasion en 42, laboratoire de criminologie du Dr Edmond Locard, affectation à la police de l'air à l'aéroport de Bron.
Voici résumé, en trois coups de cuiller à pot, la vie de Félix Benoît qui restera dans la mémoire collective lyonnaise, non pas pour sa carrière professionnelle, mais pour avoir été, comme le dit son fils Bruno – avec qui il partage le goût de l'histoire, le rejeton étant quant à lui agrégé – « un amoureux de Lyon, un expert en lyonnaiseries, un constructeur de lyonnitude au travers ses écrits et des diverses associations gourmandes, humoristiques, culturelles, pataphysiques ou ésotériques qu'il crée, qu'il anime ou auxquelles il prend part. »
Félix le Gaulois
Ses combats pour l'histoire locale en ont fait un héraut lyonnais, plus gaulois que jamais. Crâne rasé, ce qui était pour le moins atypique à l'époque, grosses lunettes noires, barbe balbo, nœud papillon ou bolo (cravate mexicaine), Félix Benoît s'était créé un personnage pour le moins iconoclaste. Il se faisait appeler Professeur Clavologos (pour avoir fondé l'Institut des sciences clavologiques, rue du Boeuf), mage Ben-Hoa (pour son horoscope dans le mensuel « Eclats de rire »), baron de Montclou (en référence à l'Ordre du clou qui réunissait des amateurs de pataphysique) ou Félix le Rôtisseur (pour avoir présidé le bailliage du Lyonnais de la Chaîne des rôtisseurs).
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