C’est en sortant du Café Neuf de Marius Vettard, architecte des Toques blanches lyonnaises, que fut carillonnée la formule devenue mythique : "Lyon, capitale mondiale de la gastronomie."
Quenelles de brochet, gratin de queues d’écrevisses Nantua et friture de petits goujons du Rhône. C’est à la suite d’un dîner fort copieux que Curnonsky, homme de lettres, journaliste, humoriste et bon mangeur (1 mètre 80 et 120 kilos) – qui inventa le “guide gastronomique” en publiant un tour de France culinaire en vingt-huit volumes – lança l’épithète émerveillée "Lyon, capitale mondiale de la gastronomie". La formule, qui colle à Lyon comme le saucisson à la brioche, s’est imposée au monde en 1935 grâce à l’ouvrage, publié avec le journaliste lyonnais Marcel Grancher, qui la cite en titre.
Deux étoiles Michelin
Ce fameux banquet d’un soir de novembre 1934 s’est tenu pendant les journées de la cuisine lyonnaise, organisées du 12 au 17, et auxquelles participaient gens de plume et gastronomes. Le lieu : Le Café Neuf, au n° 7 de la place Bellecour, “lieu incontournable de la sociabilité bourgeoise”*, tenu par Marius Vettard.
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Marius Vettard avec Édouard Herriot, grand habitué du Café Neuf, deux étoiles Michelin à Lyon