Personnage méconnu et omniscient à qui l’on doit le premier survol de Lyon en avion et le premier recueil de recettes imprimées de l’histoire de Lyon.
Si, depuis le XIXe siècle, de nombreuses localités ont leurs livres de cuisine, Lyon n’en possède pas. Il faut attendre 1928 pour que la “capitale gastronomique du monde” (Marcel Rouff dans "La France gastronomique. Lyon et ses environs", 1925) ait son premier recueil de recettes imprimées. Il est signé de l’homme de lettres et industriel Mathieu Varille qui, en introduction, attribue à la France “la première place dans l’art de la cuisine en Europe” et souhaite “aider les amateurs du bien manger à donner à Lyon la place qui lui revient dans le calendrier gastronomique”.
En 1928, ce descendant d’une vieille famille de cultivateurs de Saint-Chef, dans le Dauphiné, gère la fortune de feu son grand ami Robert Laurent-Vibert (fondation alimentée par les revenus de l’entreprise Pétrole Hahn – lotion capillaire principalement –, dont le père avait obtenu la licence exclusive en France et dans les colonies). Mathieu Varille est lui-même à l’abri du besoin, ayant fait grandement prospérer les cartonneries Voisin & Pascal (siège social à Lyon, usines à Jallieu, aux Éparres, à Fos-sur-Mer et à Saint-Rambert-en-Bugey) dont il fut le P.-D.G., après avoir gravi un à un les échelons, véritable victoire d’ascension sociale lyonnaise.
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