Romance
L’un des plus beaux joyaux du Vieux-Lyon (hôtel 5 étoiles). La cour florentine exceptionnelle est dallée de marbre, cernée de trois étages de galeries et chapeautée d’une verrière en acier. Elle abrite un restaurant étoilé dirigé de main de maître (queux) par Anthony Bonnet (Gault Millau d’or 2007, une étoile Michelin 2012). Vous avez deux options : le romantisme d’un dîner (75 et 95 euros) ou le brunch du dimanche (certainement l’un des plus beaux de la ville) à 55 euros (35 pour les enfants). Pour continuer sur un spa ?
La Cour des Loges. 6 rue du Bœuf, Vieux-Lyon – 04 72 77 44 44
Top of the spots
La famille Giorgi, aux racines italiennes, a acquis cet ancien couvent du XVIIIe siècle il y a une trentaine d’années. Laissé à l’abandon et squatté, l’édifice de style Renaissance, dont la vue imprenable embrasse la ville entière, a été reconverti en hôtel de luxe (cinq étoiles, avec La Cour des Loges, le Sofitel, Le Royal et La Rotonde). La terrasse surplombe la Saône et la primatiale Saint-Jean où fut célébré le mariage d’Henri IV et Marie de Médicis. Davy Tissot (Meilleur Ouvrier de France 2004, Grand Chef Relais & Châteaux 2010) cuisine les classiques avec élégance et talent. Et nul besoin d’avoir le portefeuille de Clint Eastwood, un habitué des lieux, pour s’offrir le déjeuner “express des terrasses” à 39 euros.
Les Terrasses de Lyon – Villa Florentine. 25 montée St-Barthélemy, Lyon 5e/Fourvière – 04 72 56 56 56
La tête dans les nuages
C’était en 2010. Christian Têtedoie signait le transfert culinaire de l’année en allant s’installer sur le site de l’Antiquaille, sur les hauteurs de Fourvière. De cette ossature de 1 400 m2 s’élève, 12 mètres plus haut, une terrasse en bois de 230 m2, avec une vue à 180° sur la vieille ville en contrebas, puis Lyon, jusqu’aux Alpes à l’horizon. Onglet Black Angus grillé à la plancha, skreï rôti, caille farcie au foie gras, soupe de moules et seiche, burrata, carpaccio de tomates (30 et 45 euros).
Les Terrasses de l’Antiquaille. 1 rue de l’Antiquaille, Lyon 5e/Fourvière – 04 78 29 40 10
Café XVIIIe
Un lieu improbable et absolument idyllique qui surplombe Lyon. On se croirait dans les jardins d’un riche propriétaire romain. Situé au 4e et dernier niveau des musées Gadagne, le café éponyme propose une restauration légère, ni casse-pied ni casse-tirelire. “De manière très humble, mais avec un souci immense pour le goût individuel de chaque aliment (autre héritage de la cuisine dite “nouvelle” sacrée au XVIIe), nous nous mettrons au pas avec quelques clins d’œil de-ci de-là pour vous faire découvrir des saveurs héritées de cette époque qui, comme vous le traduira l’exposition, sont surprenantes à tout point du vue.”
Musées Gadagne. 1 place du Petit-Collège, Vieux-Lyon – 04 78 62 34 60
El bar de tapas
De l’Italie de Maurizio – mythique établissement où on se pressait jusqu’au milieu des années 2000 – on filera vers l’Espagne. Le nouveau patron, ancien restaurateur aux origines basques, fera dans les “tapas madrilènes”. On les appelle raciones (parts) car elles sont plus consistantes que leurs consœurs barcelonaises. Le petit établissement avec terrasse unique adossé aux plus anciens mausolées lyonnais (Ier siècle), de surcroît classés aux Monuments historiques, devrait donc recouvrer son aura d’antan dès les beaux jours. Une aura qui existait déjà au XVIIe siècle avec l’Auberge du Bœuf Couronné, installée dans l’ancienne maison de l’obéancier de Saint-Just. Ambiance bodega donc, avec bières espagnoles et mojitos.
La Fonda. 1 place Eugène-Wernert, Lyon 5e/Saint-Just – 04 78 25 83 63
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Une histoire de samouraï
Le samouraï Jocho Yamamoto (déchu, avant de devenir moine ermite) avait la sagesse d’égrener que “le moment, c’est maintenant, et maintenant, c’est le moment”. Un homme certes dur, mais juste et intègre. Ses longs commentaires et aphorismes sur son passé de samouraï du domaine de Saga, dans la province de Hinzen, sous les ordres du seigneur Mitsushige Nabeshima, constituèrent le célèbre Hagakure. Littéralement “À l’ombre des feuilles”. À Vaise, la terrasse du Moment est aussi camouflée, dans la morne rue Saint-Cyr. Un terrain arboré de 300 m2, à l’abri du bruit de la ville. La cuisine, “créative”, est aussi dépaysante que l’endroit.
Le Moment. 33 rue de St-Cyr, Lyon 9e/Vaise – 04 78 83 23 71
Labellisé
“Si notre cuisine est ouverte, c’est que nous n’avons pas de congélateur à cacher !” Tel est le credo de L’Esprit Bistrot, qui s’est vu attribuer l’année dernière le titre de Maître Restaurateur (34 critères à respecter, dont une cuisine faite sur place, l’achat des charcuteries et salaisons auprès d’artisans indépendants, aucun recours à des plats préparés, des produits acquis majoritairement frais, une diversification des plats proposés et leur renouvellement quotidien). Petite table sympathique qui a le mérite de jouer la transparence et de cuisiner maison, local (circuits courts) et frais. Le patron envisage de monter un deuxième Esprit Bistrot prochainement, dans le 8e. Formule midi à 14 ou 17 euros.
L’Esprit Bistrot. 53 rue St-Pierre-de-Vaise, Lyon 9e/Vaise – 04 74 70 42 21
Dolce vita
Ah ! le grand Maurizio Bullano et sa trattoria de Saint-Just, élue “meilleur restaurant italien de France” en 1999... On l’avait perdu de vue en 2005. Pour le réapercevoir, six ans plus tard, à l’ouverture du Sass, dans le 6e, un resto bling-bling sans grand intérêt. C’était avant de renouer avec ses amours italiennes. Et le Due by Maurizio. Due pour deux, lui et son fils Nicolas. Au menu : frito di calamari, penne au gorgonzola, bocconcini aux gambas, panzerotti di magro, valdostana, risotto caciotta et prosecco. Sélection de jolis vins italiens, avec Zucchero en fond sonore. Et le label “Ospitalità italiana” du gouvernement italien. Quant à son patio, sa terrasse, c’est un petit rayon de soleil transalpin.
Due by Maurizio. 8 rue Jouffroy-d’Abbans, Lyon 9e/Vaise – 04 72 38 26 43
Méditerranée
Exit le Testa d’Oca, la version brasserie italienne de Christian Têtedoie. C’est l’ancien chef de La Mère Brazier (époque Jacotte) qui a repris l’établissement, dorénavant baptisé BasiliK. S’il reste des traces de saveurs méditerranéennes (chaud-et-froid de rouget en tartare et sa bouillabaisse, filet de dorade grise grillée au thym sur un lit de fenouil caramélisé), on trouve aussi un burger de volaille sauce crémée aux morilles ou un millefeuille de noix de veau et croustillant de basilic, émulsion de poivrons. La terrasse ombragée est superbe. Idéal pour les chaleurs estivales.
Le BasiliK. 9 rue Pierre-Marion, Lyon 9e/Fourvière – 04 74 26 95 73
Oh la grande terrasse !
Une terrasse absolument immense en plein cœur de Vaise, dans une rue qui peine à voir. On passe une grille en fer forgé et hop ! surprise : un terrain de 1er réseau national de boules, des arbres, un bar extérieur et le soleil. Terrasse très fréquentée, cuisine honnête.
Ô Jardin. 56 rue St-Pierre-de-Vaise, Lyon 9e/Vaise – 04 82 75 22 03
Bocuse complètement à l’Ouest
Question terrasse, une référence lyonnaise. L’air est frais (quand il fait chaud en ville), la Saône coule en contrebas, les assiettes typées “des îles” sont à l’image du groupe : solides et généreuses. Le personnel est hyper pro. Le comptable de Monsieur Paul ne s’y trompe pas : L’Ouest tourne à plus de 500 couverts par jour. Et le Pape devrait ouvrir, d’ici octobre, une nouvelle brasserie, La Maison Winckler, 17e du groupe.
L’Ouest. 1 quai du Commerce, Lyon 9e/Gare de Vaise – 04 37 64 64 64