Ouvert le 15 octobre, complet jusqu'au 20, Lyon Capitale a néanmoins réussi à déjeuner à Marguerite Restaurant, la table de Paul Bocuse et Tabata Bonardi dont le tout Lyon parle, sous les lumières du Festival.
C'est une riche demeure « Art Nouveau », un hôtel particulier, bordée d'une pelouse close de murs. L'entrée se fait par un perron surmonté d'une marquise somptueusement ornée d'une très belle ferronnerie.
Avant d'accéder à la lourde porte, il faut fouler les plaques de bronze gravées au nom des parrains du Festival Lumière - Clint Eastwood (2009), Milos Forman (2010), Gérard Depardieu (2011), Ken Loach (2012) et Quentin Tarantino (2013) – pour atteindre le maître d'hôtel en habit noir.
Ici, vous n'êtes ni à Collonges, ni dans une brasserie du groupe Bocuse. C'est un ailleurs. À mi-chemin entre le passé – il s'agit de la villa d'Auguste Lumière, mariée à Marguerite Winckler, puis de France Lumière, mariée à Charles Winckler – et le présent.
L'imposant hall d'entrée a conservé ses mosaïques et ses boiseries d'époque, mais a été revisité avec un papier peint à capitons rouge, pas inintéressant, deux gros lustres un brin baroques, une console-miroir à tiroirs design et un petit orgue de barbarie à cartons perforés, empreinte sacrale de Paul Bocuse.
A l'horizon, un grand escalier de 71 marches dessert deux étages – l'un dédié à des salons particuliers où on l'on imagine bien des repas de famille ou des repas d'affaires ; heureuse idée, il y a même un bar ouvert all day long où l'on pourra siroter la caïpirhina spéciale de Tabata Bonardi (la chef de cuisine brésilienne). L'autre, le second étage, abrite un petit salon particulier - que Quentin « Pulp » Tarantino a privatisé toute la semaine en se faisant installer une télé XXL.
Je m'installe au rez-de-chaussée. Je traverse un grand salon très haut de plafond. D'immenses rideaux marrons glacés tombent jusqu'au parquet d'époque. Table ronde, drapée blanc (recouverte de papier à déjeuner), fauteuils en cuir noir. Boiseries, moulures rehaussés de lumières douces, volumes verriers en forme de fuseaux cointrés : le lieu est exceptionnel.
Beau standing.
Au piano : Tabata Bonardi, du centre de formation Paul-Bocuse, transfert de Nicolas Le Bec (2 étoiles Michelin) – avec un passage remarqué dans l'émission TopChef.
Dès l'amuse-bouche, un sablé au parmesan, crème d'avocat et oignons frits, on sait qu'il y a du nouveau chez Bocuse & Co.
Ni Collonges, ni brasserie donc. Autre chose. Assez féminin. Une cuisine d'instinct, de caractère avec des jus relevés, nets, comme l'épatante bisque de homard. Des saveurs brutes, comme la poitrine de cochon basque Abotia laqué avec une mousseline de potiron aux épices, tombée d'épinard, oignons nouveaux et jus aux olives. C'est affirmé. À la fois dans la technique (dos de lieu noir croustillant en persillade) et dans les goûts, francs (oeuf « Cocotte » Marguerite, poêlée de champignons au bouillon de bois-café, mouillettes de jambon ibérique).
Et féminin, encore une fois. "Une cuisine d'antan, avec le regard d'une femme du XXIe siècle" glisse Éric Pansu, le chef des chefs du groupe Bocuse, aux côtés de l'équipe les premiers jours.
Bisque de homard
Petites quenelles de coquilles Saint Jacques, médaillon de homard et petits légumes
Oeuf « Cocotte » Marguerite
Poêlée de champignons au bouillon de bois-café, mouillettes de jambon ibérique
Volaille de Bresse au vinaigre de vin vieux
Suprême et cuisse en deux cuissons, jeunes pousses d'épinards et mousseline céleri rave
Aumônière de saumon mariné et saumon cuit à la citronnelle
Vinaigrette à la mangue
Dos de lieu noir croustillant en persillade
Fenouil et pois gourmands au pastis, purée de patates douces à l'huile d'olive
Parfait glacé menthe chocolat Valrhona
Comme un « After Eight »
Gaufre grand-mère
Accompagnée de fruits de figues rôties, crème glacée
Ile flottante au citron
Suprême d'agrumes et crème aux fruits de la paission
Le cadre est magnifique mais il s'agit de la cuisine que je n'aime pas, non pas parce qu'elle serait de mauvaise qualité, elle est surement top .....mais ces petites quantités dans de grandes assiettes à un prix que l'on ose pas nous annoncer, non, merci ! Le dessert vert est très moche visuellement. Je souhaite tout de même prospérité à ce restaurant, il en faut pour tous les goûts, même les plus snobs.
Je ne partage pas du tout l'opinion de Sophie, et je ne pense pas être snob cependant ! Nous nous sommes régalés dans cette belle maison. La présentation de l'assiette est raffinée, ainsi que son contenu. Enfin une belle adresse gastronomique à Monplaisir, et ça manquait vraiment. Une bien belle soirée, dans un lieu magnifique!
Le cadre est somptueux, le personnel accueillant et très à l'écoute. Nous sommes dans un restaurant gastronomique! Les plats étaient délicieux avec une présentation ingénieuse. Magnifique soirée. Je recommande vivement l'établissement.
diné jeudi soir 31 , attente 50 mn pour l'apéritif et 1h50 pour le premier plat ,du coup repas servi à la hâte, comment voulez-vous apprécier. Manque de personnel , organisation désastreuse . Carte des vins minimaliste ,jaboulet ou chapoutier pour le vin blanc c'est pas terrible. Soirée gâchée par l'attente , il faut embaucher .
Amateurs, ma femme et moi, de bonnes chairs, nous étions impatients de faire la connaissance de 'Marguerite'. Profitant de la célébration du Xième anniversaire de Madame, j'ai réservé pour ce dimanche soir 3 novembre.A notre entrée dans le Hall de réception aux magnifiques mosaïques, nous sommes accueillis par le maître d’hôtel et dirigés vers une belle salle aux lustres impressionnants. Nous avons préféré une petite table ronde donnant sur le jardin plutôt que celle proposée en plein centre
de la salle. La décoration et la remise en valeur des portes, ferronneries, boiseries et autres cheminées sont de belle facture. Dommage que le « plâtrier-peintre » ait laissé des traces de son passage aux coins du plancher magnifiquement restauré.L’apéritif Maison, composé d’une liqueur de « cassis, framboises »diluée par un Crémant de Bourgogne est léger, fruité et bien équilibré. Nous avons opté pour un menu à 42.00 € composé d’une entrée, viande ou poisson et dessert.
La « mise en bouche », une compotée de courge aux pâtes, tiède, relevée d’une émulsion d’ail joue son rôle en aiguisant l’appétit. Les Ravioles d’artichauts composant l’entrée arrivent après 25 longues minutes. C’est bon ..., excellent ! Très vite mangé, la faim aidant. Ensuite, la suite n’arrive pas « de- suite »… Mais trente minutes après, la viande de Madame, un Quasi d’Agneau de Lait, cuite à basse température, d’un beau rosé, est succulente et fondante en bouche.
Mes noix de Saint Jacques Snackées, parfaites au service, refroidissent hélas trop vite, l’assiette étant froide. Le serveur nous a assuré que les vaisselles passaient au chauffe-plat, peut être faudrait il les sortir moins longtemps avant le dressage… l’accompagnement, succin, en serait, aussi, mieux apprécié. Pour le dessert ma femme s'est régalée d'un Sablé Breton, alors que je fus déçu par le Palet Craquant Chocolat Noir, insipide. C’est dommage car le travail et
la recherche sont incontestables. Une mignardise chacun est servie en même temps. Les deux demies Myrtille reposant sur leur coussin de crème sont assassinées par le goût surpuissant de levure de la pâte… N’ayant pas la « chance » d’aimer le vin, je n’ai pu que rapidement choisir entre une Bad… verte ou rouge
Donc, après plus de deux heures, nous n’avons pas tout à fait « fait bonne chère ». La maison est toute jeune, les rodages doivent se faire car le Bon travail de Chef BONARDI, que je remercie de son sourire, mérite d’être prolongé d’un grand service. Nous reviendrons sûrement voir l’évolution.