Après un tour et des détours aux quatre coins de la planète, le jeune Jedi de la cuisine d'auteur revient à Lyon remuer la popotte d'entre Rhône et Saône.
Il avait "fait le tour de la question". Du coup, il est parti faire le tour du monde. Lui, c'est Mathieu Rostaing-Tayard, 31 ans. D'octobre 2009 à février 2012, il a tenu, seul aux fourneaux, le 126, un bistrot d'auteur explosif, qui est rapidement devenu un hit lyonnais.
On l'a dit au Pérou, où il a fait une escale dans les cuisines de Virgilo Martinez (Central, à Lima), en Italie, chez son pote Massimo Bottura (Osteria Francescana, à Modène).
On l'a revu, il y a quelques jours, par hasard, dans un petit comptoir de quartier très sympa de Saxe (7e arrondissement), Le Bistrot des Fauves. Avis de tempête sur les fourneaux lyonnais : Mathieu Rostaing-Tayard a posé ses basques et a les crocs.
On n'en sait pas plus sinon qu'il ne s'installera pas en Presqu'Ile. Dans le 7e ? Pourquoi pas ? Le quartier connaît un second souffle.
Ce qui est sur, c'est que les réservations seront très rapidement en mode burn-out !
Radical et brutal
Mathieu, c'est la révolte gastronomique perpétuelle, la désobéissance dans l'assiette. Radical et brutal. Une cuisine couillue qui aurait pour trame "la seule limite, c'est le bon".
Il y a un an, en off du Sirha, à L'Atelier Nespresso – un spot dantesque pour foodies et happy few - Mathieu Rostaing-Tayarad s'était déchaîné avec une chicorée, chocolat et orange sanguine ou avec un choc de tonalités végétales et animales, tartine champignons de Paris, chocolat blanc et moules.
Bref, le trublion du goût est bel et bien de retour. Ou l'élitisme par l'accessibilité, avec cette seule obsession : le produit.