Avec pour devise " Chez Léon, tout est bon " (référence au cochon, si cher au patron).
Jean-Paul Lacombe, deux macarons Michelin, a donc troqué sa veste de marmiton pour une tenue plus décomplexée, version jean, mocassins, ce qu'il y a de plus passe-partout. " Je suis désormais brasseur " sourit le gone de la rue Pléney.
480 m2, 150 clients, 15 cuisiniers
Deux jours avant le début des hostilités, nous sommes allés faire le tour du propriétaire, à l'heure des derniers coups de pinceaux, de l'accrochage des derniers tableaux. Et des ultimes réglages en cuisine. Ces instants de fébrilité où la brigade s'agite, où la maison centenaire (re)prend vie, après six semaines de travaux réalisés à cent à l'heure. 480 m2 refaits de fond en comble, après le dernier service du réveillon 2007.
" Un miracle " disent les ouvriers encore sur place, tant le changement saute aux yeux. Les parquets anciens, les coins et recoins si caractéristiques n'ont certes pas bougé. Encore moins les vitraux, l'âme de Léon. De nouveaux ont même été ajoutés aux originaux, glorifiant les bons produits de Lyon et d'ailleurs. Mais l'architecture des lieux a totalement été repensée par Yves Boucharlat, l'un des architectes " culinaires " les plus en-vue à Lyon, favorisant la circulation des 150 clients attendus quotidiennement.
L'entrée se fait par une imposante porte tournante en bois fruitier à quatre vantaux, typique des belles brasseries d'antan. A gauche, un pan de mur a été abattu, ouvrant des perspectives sur une immense salle aux tons rosés, banquettes en tissu légèrement granuleux, sièges en cuir ocre de l'ex-Léon de Lyon. Le tout baigné de touches de lumières veloutées et des toiles de cuisiniers de toujours.
Face à l'entrée, le colossal grand escalier en bois conduit vers un salon privatif. En contrebas, les places s'alignent entre couloirs et recoins si typiques des lieux, dressées autour d'une colonne en bois salomonique, qui mène aux cuisines et leur salle à manger cosy. Ici, gît l'ancien Petit Léon. Le plafond de boulanger a été conservé, comme l'ancienne fontaine en pierres de Saint-Cyr, en état de couler.
Entrée-plat-dessert à 23 euros
Avec vue sur des imposants fourneaux, le nec plus ultra pour dorer, cuire, griller, rôtir, braiser, bouillir, fricasser, flamber, frire, autrement dit " faire une cuisine qui sent bon ". Et surtout une cuisine de cuisiniers, avec aux commandes Julien Gautier, ancien maitre queux Léon de Lyon.
Tout ceci à quel prix ? LEON annonce des plats du jour à 14,8 euros, des menus du jour à 20 et 22, 8 euros ou, chic du chic, une suggestion quotidienne à la voiture de tranche, uniques à Lyon, découpée et servie à table pour 19,5 euros.
Brasserie LEON de Lyon. 1, rue Pléney, angle rue du Plâtre. 1er. 04 72 10 11 12. Du lundi au dimanche.
BONUS
> -25%, c'est ce que les amateurs de vin paieront en moins sur la fabuleuse carte des vins de feu Léon de Lyon.
> de juin à septembre, une terrasse chic de 70 couverts ouvrira rue Pléney.
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