Paul Bocuse hospitalisé à Lyon

Paul Bocuse est hospitalisé à l'Infirmerie protestante de Lyon.

Le chef triplement étoilé de Collonges-au-Mont-d'Or est en observation à la clinique médico-chirurgicale de la rue Penthod.

Éprouvant des difficultés à se déplacer depuis quelques semaines, le chef – qui soufflera ses 88 bougies le 11 février prochain – se repose, entouré de sa famille, notamment de Jérôme Bocuse, rentré des États-Unis pour les fêtes de fin d'année.

De gauche à droite : Gilles Reinhardt, chef de cuisine (MOF 2004), Paul Bocuse (MOF 1961), Hervé Baligand, sommelier, Jean-Philippe Merlin, maître d'hôtel, et François Pipala, premier maître d'hôtel (MOF 1993).

Le 26 novembre dernier, à l'occasion d'un portrait que Lyon Capitale faisait de François Pipala – le fidèle et premier maître d'hôtel de la maison triple étoilée (assis, à droite sur la photo) –, nous avions revu Paul Bocuse. Le chef marchait aidé d'une canne. Il nous avait confié être "embêté" par ses jambes qui lui faisaient mal.

Déjà hospitalisé en janvier 2013

"Qu'est-ce que tu veux, j'ai plus 80 ans !" glissait-il, sourire en coin. Toujours beaucoup d'humour et cette constante autodérision qui le caractérise.

L'année dernière, à la même époque, le pape de la cuisine avait été "hospitalisé pour des examens complémentaires" suite à "une grosse crise d'arthrose". Quinze jours plus tard, le pape était acclamé lors du Bocuse d'Or, l'équivalent des JO de la gastronomie.

À l'été 2005, Paul Bocuse avait subi un triple pontage coronarien duquel il s'était parfaitement remis. Pétillant comme un champagne millésimé.

Jérôme (le fils) et Paul Bocuse, en janvier 2013, au Sirha (Lyon) le plus grand salon gastronomique du monde.

"Ils ont tout changé, pfuit !"

En janvier 2011, Paul Bocuse, assis sur le banc de la cour "d'honneur" de son restaurant (avec sa fresque de quatre-vingts mètres de long et sa "rue des Chefs"), nous confiait : "je fais encore une vingtaine d’années, et puis après j’arrête. Mais vous savez, on arrive à fatiguer (rires). En plus vous savez, je suis bourré de cachets, ça me contrarie un peu l’élocution. C’est mon plus gros problème ça. Parfois je ne trouve plus les mots. C’est terrible ce Parkinson. Et puis j’ai été opéré du cœur. Il y a six ans. Ça fait six ans que j’aurais dû être mort. Ils ont tout changé, pfuit !".

En champagne, seules les meilleures années sont millésimées. Côté lyonnais, Bocuse est millésimé à lui tout seul, depuis 1965. Unique sur la planète.

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