Le Washington Post se fait l'écho des déboires de la cuisine française.
Dans un article publié le 10 juillet dernier sur son site internet, intitulé « French restaurants acknowledge serving factory-frozen food » (Les restaurants français reconnaissent servir des aliments congelés d'usine), le quotidien américain cite l'étude d'impact du Synhorcat, l'un des principaux syndicats de la restauration française.
Selon cette étude, 31% des restaurants français utilisent des produits industriels dans un quart de leurs plats. Soit plus de 46 000 restaurateurs en France.
« La pratique s'est répandue à travers le pays au cours de ces dernières années en même temps que les techniques de congélation se sont améliorées et que les propriétaires de restaurants ont cherché à maximiser leurs profits en réduisant le nombre de chefs et de sous-chefs en cuisine. En plus, cela coïncide avec l'industrialisation croissante de l'industrie alimentaire en Europe, dramatisé cette année lorsque la viande de cheval s'est retrouvé dans les lasagnes congelées et que les experts ont eu du mal à tracer les origines » écrit Edward Cody, le correspondant du Washington Post à Paris.
Dans un entretien accordé à Lyon Capitale, Didier Chenet, le président du Synhorcat, avait assuré que près de 70% de ces restaurateurs étaient prêts à abandonner l'industriel pour bénéficier de l'appellation « restaurant » dont le label vient d'être approuvé par les députés et les sénateurs.
Cette étude, qui a porté sur 1 001 restaurants, a le mérite d'apporter un éclairage sur certaines méthodes qui ont cours dans la restauration française.
On imagine volontiers qu'outre Atlantique, les Etats-Unis, le pays de la junk-food qui enregistre l'un des plus forts taux d'obésité de la planète, le procédé du plat fabriqué en usine et réchauffé au micro-ondes rencontre un succès phénoménal.