L’actionnaire majoritaire de Burger King annonce être en “négociations exclusives” pour racheter et débaptiser Quick en France. Dans l’agglomération lyonnaise, 13 restaurants et 550 salariés sont concernés.
"En France, les restaurants Quick basculeraient progressivement sous enseigne Burger King. La marque Quick serait maintenue en Belgique, au Luxembourg, et hors d'Europe", explique ce lundi le groupe Bertrand (270 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 250 établissements, dont les salons de thé Angelina, les cafés Leffe et les brasseries Lipp), qui a décroché en avril 2014 la “master franchise” France de Burger King.
À l'époque, le groupe avait clairement fait part de ses projections d'ouverture de 350 à 400 enseignes, soit 20 % de part de marché.
Problème : le manque d'emplacements. McDonald's a déjà tout raflé (la filiale française du géant américain est la deuxième la plus rentable au monde).
"Burger King est parti de France il y a quinze ans, pour cause de faible rentabilité, alors qu’il avait 45 points de vente, expliquait à Lyon Capitale Bernard Boutboul, de Gira Conseil, cabinet spécialiste de la restauration hors domicile. Il n’y avait pas la place pour une troisième enseigne de fast-food à l’époque, il y en a encore moins aujourd’hui.”
Burger King va donc racheter Quick.
Les acteurs du burger à Lyon et dans l’aggloMcDonald’s33 restaurantsdont 19 franchisés1 900 salariéschiffre d’affaires : 114 millions d’eurosQuick13 restaurantsdont 9 franchisés550 salariéschiffre d’affaires : 34 millions d’euros (estimation)Burger King2 restaurantsEnviron 120 salariéschiffre d’affaires : |
"Nous sommes convaincus que la conjugaison de tous les talents des deux groupes Burger King et Quick permettra de dessiner un nouveau paysage de la restauration rapide en France dans les prochaines années."
L'État, via sa filiale Qualium Investissement, a donc décidé de se séparer de Quick – racheté en 2006 au milliardaire belge Albert Frère pour la coquette somme de 730 millions d’euros.
Début 2010, la Caisse des dépôts et consignations avait déjà mandaté la banque Rothschild pour examiner les possibilités de cession de la chaîne de fast-food. Mais, à 1 milliard d’euros le ticket d’entrée (dix fois l’excédent brut d’exploitation), peu de candidats avaient pu dégainer le chéquier.
Aujourd'hui, on parle plutôt de 800 millions d'euros, fourchette haute.
Petite histoire du burger à LyonEn 1983, le premier McDonald’s lyonnais (le 2e de l’Hexagone) ouvre, rue de la République, au lieu et place du Café de la Paix – fondé en 1894.Un an avant, c’était la chaîne belge Quick qui lançait les hostilités entre Rhône et Saône, succédant à la brasserie Le Tonneau, dans cette même rue de la République.McDo enchaînait dans la foulée par deux autres établissements, à la Part-Dieu et rue Victor-Hugo. Et ainsi de suite. Les deux géants du burger se tirent la bourre.1 fast-food pour 32 000 habitantsTrente ans et quelques millions de burgers plus tard, McDo truste la 1re place avec 10 “restaurants”, contre 5 pour Quick. Soit un fast-food pour 32 000 habitants. |
Il me semble que les 'Freetime' proposaient des burgers dans les années 80 également.
Bien vu ! En 1988, Quick rachetait la chaîne Free Time.J'ai le souvenir d'un 'restaurant' rue de la République.