La cuisinière lyonnaise autodidacte Sonia Ezgulian, coloriste des saveurs et prestidigitatrice des casseroles, sort son 50e livre. Loin du bouillon médiatico-gastronomique.
Elle tenait la rubrique "Carnet Gourmand" de Paris Match, avec son mari photographe, à une époque où la cuisine était tout sauf à la mode (aujourd'hui, "l'identité d'une civilisation, ce n’est plus sa religion, c’est sa cuisine" phosphore le philosophe Robert Redeker). Un chef, une produit, ses recettes préférées et ses astuces de cuisine.
Une dizaine d'années comme ça et Sonia a eu une envie d'ailleurs, et d'autre chose. Lors d'un reportage au restaurant d'Alain Ducasse Le Louis XV, à Monaco, elle fait une rencontre essentielle, de celle qui arrive qu'une ou deux fois dans la vie : Mario Muratore, l'un des chefs de brigade du palace. Sur les hauteurs entre Monaco et l'Italie, dans une gargote au jardin magnifique, Donna, la mère de Mario, lui prépare une focaccia épaisse comme un édredon et légère comme un nuage et des gnocchis baignés dans un ragoût de sanglier qui mijotait depuis des heures. C'est la révélation.
Petite oseille sauvage
Retour sur Lyon, d'où elle est originaire. Entre 1999 et 2006, elle tient avec Emmanuel, son âme soeur, L'Oxalis, une table qui, avec celle de Katsumi Ischida, En mets fais ce qu'il te plaît, et de celle de Jean-Michel Georges, Poivre d'Âne, fait partie de l'avant-garde culinaire lyonnaise.
Sept ans plus tard, le couple-à-deux idées-par-seconde stoppe l'aventure, car à deux pour tout faire - elle en cuisine, lui en salle - c'est usant.
Aujourd'hui, le couple fait du consulting en cuisine pour des marques de produits alimentaires essentiellement (Garofalo, Sur les Quais, De Castelnau,...), tient un blog pas comme les autres (Les Sardines filantes) et écrit des livres. Quarante-neuf sous sa plume pour être précis et une cinquantaine de collaborations, notamment avec les éditions lyonnaises Stéphane Bachès.
Financement participatif
Leur dernier projet, en cours, est très personnel et tient particulièrement à coeur à Sonia, puisqu'il "résume ma philosophie de vie, savourer chaque moment, regarder le quotidien avec poésie et partager ces instants délicieux. L’histoire commence dans le potager de mon papa...".
"Mon père a hérité de ma grand-mère, maraîchère, d’un indéniable talent pour faire prospérer son minuscule potager et il est l’une de mes principales source d’inspirations. Cet ouvrage est bien plus qu’un livre de cuisine, c’est aussi un manuel pour un autre mode de vie, être joyeux, être optimiste, s'évader en mitonnant des plats qui font autant le bonheur des papilles que de l'esprit." En bonus, Sonia Ezgulian dévoile les astuces de ses pique-niques dans le train qui suscitent tant d'enthousiasme. En prime, 70 recettes inédites et démentes, hyper simples à réaliser.
Une fois n'est pas coutume, pour ce 50e opus personnel, aucune diffusion en librairie. Le seul moyen de se le procurer, c'est de l'acheter en le soutenant via le site de financement participatif KissKissBankBank. On vous le garantit sur facture : vous tomberez sous le charme de l'extra ordinaire d'une cuisinière assurément pas ordinaire.
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