À sa (belle) nouvelle adresse, Thomas Ponson (Restaurant Thomas, rue Laurencin) passe du côté des embruns.
“J’avais envie de poisson.” Thomas Ponson est un homme de la terre. Un Valentinois qui a grandi dans les vignes de Cornas, en Ardèche. Du haut des coteaux en amphithéâtre, découpés en terrasses exposées sud/sud-est, il n’avait que le Rhône à portée d’yeux. Petit-fils de pharmacien œnologue, il aurait pu tomber dans le vin (comme son frère Matthieu, ingénieur devenu vigneron par passion). Mais lui, ce qu’il voulait, c’était devenir cuisinier. Une vocation. Une marotte qui lui a pris alors qu’il était haut comme trois pommes. Bac en poche, direction les cuisines de Michel Chabran à Valence, puis du Negresco à Nice, de Léon de Lyon, de L’Auberge de l’Ile… Ensuite, c’est le grand saut. Rue Laurencin, en 2002, un restaurant qui donne un nouveau souffle à la capitale des gueules. Aujourd’hui, Thomas Ponson a phagocyté toute la rue (avec un Café, un bouchon, un bistrot et une réserve où l’on s’attable au milieu de centaines de flacons). Un petit empire de bouche qui, fin septembre, s’est enrichi, à deux casiers de pêche de son artère gourmande, d’une table aux airs marins : La Poissonnerie. L’appel de la mer. “J’avais envie de poisson.” Pas idiot, vu l’offre lyonnaise, (quasi) insignifiante.Tapas marines
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