Le restaurant de mois. Brunet ou comment se régaler d’un merveilleux déjeuner de chasse
en plein centre de Lyon.
“Alors, y sont pas beaux mes gibiers ?!”. Chez Brunet, c’est Noël avant l’heure.Gilles Maysonnave, sourire de compet’ et lunettes sur le nez, reste comme un gosse devant son hochet... Un panier en osier qui déborde de gibier à plumes fraîchement canardé par ses copains chasseurs. Deux colverts, deux faisans et une grouse d’Écosse sous lesquels se pelotonnent des bolets et des chanterelles de concours.
“On peut très bien faire bouchon et manger de la chasse, non ? Hé pis ceux qui sont pas contents, ils restent dehors !”. Précepte n°1 d’acceptation dans un bouchon lyonnais, c’est le patron qui fait la loi ; précepte n°2, manger ce qu’on vous apporte. Paf ! Avec trente et un ans de maison dans les dents, Gilles Maysonnave sait de quoi il cause.Prix Gnafron en 1991, Marmite d’Or Beaujolaise 1993, oui Môssieur. À l’image de Guignol, du caractère et des idées !
Brunet,donc,petit estaminet adjacent au parking Cordeliers et un brin perdu rue Claudia, du nom d’un graveur du XVIIè siècle. Ici,de septembre à février,c’est plutôt l’estomac qu’on vous sculpte ! À grands renforts de fricassée de cèpes, de girolles et de trompettes de la mort, de perdreau aux lentilles, de civet de lièvre, de lapin chasseur aux champignons des bois, de poule faisane au chou braisé ou encore de colvert rôti aux pieds de mouton (les champignons, pas les autres). Et la petite brunette de chez Brunet, sommelière experte et dame du patron, vous accordera ses grâces bachiques. Côte-rôtie de François Villard Le Galet Blanc, Chénas (non filtré et sans apport de CO2) du domaine de Trémont. Comme dirait le patron,“quand on est chez Brunet, les soucis restent dehors”.Pas faux.
Bouchon Comptoir Brunet
Chef : Gilles Maysonnave
Propriétaire : Gilles Maysonnave
Addition : menu à 17 euros (entrée, plat et dessert), plat du jour à 9,5 euros
2, rue Claudia. Lyon
2e. 04 78 37 44 31
Ouvert du lundi au
samedi, midi et soir.
Le petit plus : gibier frais et en plumes
Le petit moins : RAS