Emmanuel Giboulot, le viticulteur bourguignon qui n'a pas voulu traiter ses vignes avec des pesticides vient d'être condamné à 1 000 euros d'amende, dont 500 avec sursis.
Le tribunal correctionnel de Dijon a finalement rendu son verdict : ce sera 500 euros d'amende ferme (et 500 autres avec sursis).
Emmanuel Giboulot, le vigneron en question exploite en biodynamie 10 hectares de côtes-de-beaune et de hautes-côtes de nuits. En 2013, il avait refusé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée, une maladie mortelle pour le cep.
Le retour de bâton avait été immédiat. La direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Draaf) l'avait contrôlé pendant l'été et avait été convoqué devant la justice pour infraction au code rural.
"Cette maladie, la flavescence dorée, est la plus grave de la vigne. Elle ne contribue pas à faire baisser le rendement, elle est tout simplement mortelle", explique Olivier Lapôtre, chef de service à la Draaf Bourgogne. La découverte de flavescence en Saône-et-Loire justifie les mesures de luttes obligatoires prises en 2013. 11 hectares de vignes ont été arrachées en 2012. Et nous avons détecté trois cas en Côte d'Or cette année."
Le viticulteur bourguignon a d'ores et déjà envisagé de faire appel.
A la sortie de l'audience de ce lundi 7 avril, Emmanuel Giboulot a expliqué : "la relaxe (...) serait un signal fort adressé à tous les viticulteurs. A chaque fois que nous pouvons ne pas utiliser de pesticides, c'est une victoire pour la santé de tous".