Mercredi 9 mai, l’ex-chanteur des Pink Floyd a donné un concert à la Halle Tony Garnier. Lyon est la première ville dans laquelle il a joué pour le début de sa tournée en France.
19h45. Lyon Capitale arrive sur place, mais Roger Waters n’est pas encore là. Patience, le concert commence à 20h, il va arriver. 20h15. Il n’est toujours pas là. La tension monte dans la salle, les fans l’appellent. 20h30. Les premières notes de Breathe vibrent sur les cordes de la guitare de l’artiste. Ça y est, le spectacle commence.
Un univers psychédélique
Dans sa première partie, Roger Waters fait honneur à l’univers psychédélique du groupe iconique des Pink Floyd. Des décors de scène décalés se succèdent au fil des musiques. Time, Welcome to the Machine, Wish You Were Here… Les tubes à succès s’enchaînent mais ne se ressemblent pas. Juste avant l’entracte, Another Brick in the Wall. Une électricité parcourt la Halle Tony Garnier, et le public le fait savoir en se déchaînant sur la musique que les Pink Floyd avaient joué sur la Potsdamer Platz de Berlin à l’occasion de la chute du mur.
Un concert engagé
21h30. Un entracte de vingt minutes marque une pause dans le spectacle. Les fans sortent respirer, se remettre de l’ambiance folle du concert. 21h50. Roger Waters revient sur scène, c’est reparti. Par rapport à sa première partie, fidèle à l’identité des Pink Floyd mais très planante, la deuxième partie est éminemment politique. L’ex-leader du groupe entonne Pigs, le tube de l’album Animals. Entre temps, la régie a descendu une passerelle d’écrans qui s’enfonce dans la fosse. Alors que Roger Waters chante le refrain, "Ha, ha, charade you are", des images de Donald Trump se dessinent sur les écrans. Tout du long, la foule se réjouit, crie son entente à l’unisson.
"Trump est un porc"
Clou du spectacle : un immense cochon gonflable est lâché dans la salle. "Piggy Bank of War", est-il inscrit sur son flanc. Et alors que la chanson touche à sa fin, une dernière attaque. Le chanteur brandit une pancarte qui dit "Les porcs dominent le monde", juste avant que s’inscrive sur les écrans "Trump est un porc". Le message est clair.
Dans la même veine, Roger Waters chante Money, en diffusant des images de politiques du monde entier (Erdogan, May, Le Pen, Macron, et j’en passe) pour dénoncer les inégalités. Puis viennent Us and Them, Brain Damage, et Dark Side of the Moon… Le concert se finit, le public est toujours frénétique. Alors que toute la foule le rappelle, Roger Waters choisit de clôturer son spectacle sur Mother, puis Comfortably Numb. "Come on, it's time to go"…