En 2010, 35 millions de bouteilles de beaujolais nouveau ont été mises sur le marché, dont 15 millions exportées dans 110 pays (Japon n°1, États-Unis n°2, Allemagne n°3), les deux tiers de ce volume en beaujolais générique, le tiers restant en beaujolais-villages. Pour se repérer dans ce tsunami bachique, voici dix domaines millésimés remarquables.
Le choix de Alain Gousse, maître sommelier du restaurant Philippe Gauvreau
Le Pavillon de la Rotonde
3, avenue Georges Bassinet
Charbonnières-les-Bains
04 78 87 79 79
www.pavillon-rotonde.com
www.alaingoussesommelier.com
• Fleurie Jules Desjourneys 2008
Premier millésime pour le domaine et déjà une très grande bouteille. Les vignes, très âgées, s’orientent vers la biodynamie. La robe rubis profond dévoile un nez complexe et intense de fruits rouges frais, de fleurs et d’épices douces avec un vanillé très fin issu d’un élevage en fûts de chêne des plus soigné. La bouche est gourmande et dotée d’un joli grain fin, finale fraîche, longue et fruitée, dans un style bourguignon.
• Moulin-à-vent Jules Desjourneys 2007
Issu de très vieilles vignes, d’une densité et d’une finesse incomparables. La robe est profonde et jeune. Le nez est envoûtant avec des arômes boisés fins et beaucoup de fruit, notamment le raisin. En bouche, la texture est très fine et d’une profondeur assez dense. C’est le meilleur domaine beaujolais.
Le choix de Frédéric Poyade, patron des Domaines qui montent
163, rue de Créqui
Lyon 3e
04 78 62 34 72
www.lesdomainesquimontent.com
• Juliénas domaine André Lassagne 2010
On prend plaisir à goûter ce juliénas charmeur, à la robe rouge profond et au nez de fruits mûrs impressionnant de pureté. La bouche soyeuse, élégante et puissante finit tout en longueur.
• Saint-amour domaine André Lassagne 2010
Un fruit qui ressort brillamment au nez comme à la bouche, le vin parfait pour un mâchon entre copains !
• Brouilly domaine des Nazins 2008
Robe rubis, il est fin, frais, gouleyant, avec des arômes de fruits rouges. Vous y trouverez une note de framboise, de groseille. Ses tanins sont légers, fruités, avec des arômes développés.
Le choix de Georges Dos Santos, patron d’Antic Wine
18, rue du Bœuf
Lyon 5e
04 78 37 08 96
www.anticwine.com
• Beaujolais-villages Damien Coquelet 2010
Vin léger et croquant sur une structure acidulée. C’est le petit frère du morgon du même domaine. Le beaujolais qui explose de fruits rouges, gouleyant à souhait… Il invite le dégustateur à cuisiner des plats à l’ancienne dans l’idée d’un pot-au-feu.
• Beaujolais-village XB, Xavier Benier, 2009
Vin du Beaujolais atypique et bien structuré, rappelant le côté épicé des vins de la vallée du Rhône.
La viticulture et la vinification de ce vin sont très proches de la nature, ce qui lui confère un côté original du cépage Gamay, fraîcheur, fruité et pourtant dense. Un réel vin pour les amis et pour les amateurs de bonne chère. Son profil rhodanien permet de l’accorder avec de nombreux plats, des viandes en sauce aux volailles rôties.
• Brouilly La Croix des Rameaux, domaine Jean-Claude Lapalu, 2009
Grand vigneron du Beaujolais, cuvées parcellaires, approche naturelle et expérimentale. Le Croix-des-Rameaux demande un peu de patience en cave pour dévoiler toute la magie de son terroir, comme la plupart des vins de M. Lapalu. Les rendements sont faibles, les vins concentrés, mais ne manquant pas d’élégance. On est bien loin de l’image fluette des vins de la région. À découvrir sur un coq-au-vin, à carafer à l’avance…
La sélection de Lyon Capitale
Des vins "de soif", très gourmands, qu’on peut canonner les yeux bandés. En primeurs, évidemment.
• L’Ancien, domaine des Terres Dorées, Jean-Paul Brun, 2011
Les Crières
Charnay
04 78 47 93 45
• Les Griottes, domaine du Vissoux, Pierre-Marie Chermette, 2011
Le Vissoux
Saint-Vérand
04 74 71 79 42
www.chermette.fr
• Traditions Beaujolais, vieilles vignes, Loron & Fils, 2011
71570 Pontanevaux
03 85 36 81 20
www.loron.fr
L'excellent domaine Lassagne (surtout son St Amour...) n'a pas besoin d'un surcroit de notoriété par l'ajout du prénom 'André'. Lui était un héros de la Résistance. Il appréciait, certes, le Beaujolais, mais ça c'est une autre histoire.