Jean-Charles Kohlhaas, conseiller régional Le Rassemblement est l’invité de L’Autre Direct pour nous parler du premier budget de la région, qui a été voté ce jeudi et des 100 jours de Laurent Wauquiez.
D'une gestion autocratique à l'autre, Jean-Charles Kohlhaas n'a pas épargné la façon de gérer la région de Laurent Wauquiez et de son prédécesseur Jean-Jack Queyranne : "J'ai été critique avec la dérive autocratique de Queyranne qui est venue avec les années. C'est un des problèmes de nos institutions. Quand on est président longtemps on devient très monarque et autocrate. Là, c'est encore pire, Wauquiez à peine élu est déjà autocrate. Il décide tout seul." Un mode de gestion qui risque de s'user, selon lui : "Son côté autocratique va durer un petit moment parce que sa majorité a le doigt sur la couture du pantalon, mais je ne suis pas sûr que ça dure tout le mandat."
Queyranne et Wauquiez : d’un clientélisme à l’autre
Concernant la gestion de la région et le fléchage des subventions, pour Jean-Charles Kohlhaas, avec Laurent Wauquiez "c'est le même clientélisme que Jean-Jack Queyranne, mais pas avec les mêmes clients".
S'il concède à Laurent Wauquiez que "faire des économies est une bonne chose", le conseiller régional est plus sceptique quant au sérieux des 75 millions annoncés par ce dernier : "Je suis quasiment certain que Wauquiez n'arrivera pas à réaliser ces 75 millions d'économies parce qu'il prévoit des économies qu'il ne pourra pas faire."
Laurent Wauquiez “trop frileux” dans l’investissement
Pour Jean-Charles Kohlhaas, le nouveau président du conseil régional est aussi "trop frileux" sur les investissements : "Il faudra augmenter les dépenses d'investissement beaucoup plus qu'il ne le fait sur le rail, la rénovation des lycées et la transition énergétique. Il ne veut pas endetter la région. Pourtant c'est le moment de s'endetter. Les taux sont proches de zéro et en période de récession si l’on veut redynamiser l'économie et recréer de l'emploi il faut investir dans la rénovation énergétique des logements. C'est des investissements qui s'amortissent sur quarante ans donc c'est normal d’emprunter", a-t-il déclaré dans l'émission à visionner ci-dessous.
“Je ne crois absolument pas au principe des 100 jours”
"Je ne crois absolument pas au principe des 100 jours, déclare l'élu de la région. On ne peut pas créer de politique en cent jours. Il n'y a que les gens qui se pensent comme des êtres supérieurs ou des super-héros qui peuvent le croire. Changer les politiques publiques, ça veut dire les construire avec les élus locaux, les citoyens, les entreprises. Et ça prend du temps", a conclu Jean-Charles Kohlhaas au micro de Lyon Capitale.