Quinze ans de réclusion criminelle ont été requis à l'encontre d'Emilie G., petite-fille ayant tué son grand-père en août 2020. L'accusée, soutenue par toute sa famille, défendait un geste d'euthanasie.
C'est une peine relativement lourde qui a été requise aux assises du Rhône. L’avocat général a requis 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre d’Emilie G. demandant aux jurés de retenir l’assassinat, considérant que le meurtre de son grand-père était prémédité. Le 23 août 2020, cette professeure d'espagnol avait mis le feu au lit médicalisé de son grand-père.
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"Elle a choisi le feu pour exorciser sa colère" a assuré l'avocat général, expliquant le geste de l’accusée par sa tristesse alors qu’elle avait appris quelques heures plus tôt que son conjoint l’avait trompée. "Est-il mort dignement, sans souffrance, non" a-t-il conclu, demandant au jury de prononcer une peine "à la hauteur de la cruauté des faits".
Dans cette affaire qui interroge sur la question de la fin de vie et du droit à mourir, l'accusée aura été soutenue sans relâche par l'ensemble de sa famille. Aucune partie civile n'était constituée pour le procès.
Emilie G., qui encourait la prison à perpétuité, a plaidé pour un geste d'euthanasie sur son grand-père de 95 ans, grabataire depuis cinq ans, et avec lequel elle était très proche.
Le verdict est attendu dans la soirée au palais de justice des 24 Colonnes.