La centrale du Bugey. DR

180 élus s’opposent à l’implantation de deux réacteurs nucléaires EPR2 sur le site du Bugey 

À l’initiative de Maxime Meyer, conseiller régional et coprésident du groupe écologiste, une tribune s’opposant à l’implantation de deux réacteurs EPR2 sur le site de la centrale nucléaire du Bugey a été signée par plus de 180 élus. 

C’est en 2022, lors de la campagne présidentielle, qu’Emmanuel Macron avait annoncé la construction de six réacteurs nucléaires, dont deux sur le site du Bugey, dans l’Ain. Alors que la Commission nationale du débat public (CNDP) lancera le 28 janvier les consultations concernant le projet dit d’EPR2, Maxime Meyer, conseiller régional et coprésident du groupe écologiste, ainsi que plus de 180 élus écologistes et insoumis signent une tribune s’opposant à l’arrivée des deux EPR2 près de Lyon, à l’horizon 2040. 

Les députés du Rhône, Gabriel Amard (LFI), Anaïs Belouassa (LFI), les adjoints au maire de Lyon Gautier Chapuis, Laurent Bosetti ou encore la maire du 1er arrondissement de Lyon, Yasmine Bouagga, font partis des signataires. 

Le projet EPR 2, c’est quoi ? 
L’EPR2, ou Evolutionary Power Reactor 2, est un réacteur nucléaire à eau pressurisé conçu par EDF et Framatome via leur filiale Edvance. Outre les deux réacteurs prévus à la centrale nucléaire du Bugey, quatre autres réacteurs doivent voir le jour en France sur les sites de Penly (Seine-Maritime) en 2035 et de Gravelines (Nord) en 2038. 

Un projet "démesuré, coûteux, polluant, dangereux, symbole d’un choix énergétique dépassé"

"Alors que s’ouvre le débat public national organisé par la CNDP, de janvier à mai 2025, nous dénonçons un projet démesuré, coûteux, polluant, dangereux, symbole d’un choix énergétique dépassé", écrivent ainsi en préambule les signataires. Selon eux, ces deux réacteurs EPR2 "détournent des ressources économiques précieuses qui devraient être investies dans une transition énergétique véritablement démocratique" et "arriveront bien trop tard pour faire face à l’urgence climatique."

Toujours dans leur tribune, les élus estiment que les EPR2 sont un "fiasco industriel et économique avéré, comme en témoignent les retards et surcoûts astronomiques des projets en France et à l’étranger." Et d’ajouter : "De plus, le coût du kilowattheure nucléaire dépasse désormais celui des énergies renouvelables, rendant cette technologie non seulement risquée, mais également peu pertinente. Face à des politiques de sobriété et aux alternatives solaires ou éoliennes, plus rapides à déployer et nettement moins coûteuses, persister dans cette voie nucléaire est un choix non seulement obsolète mais profondément irresponsable."

Au-delà de leur inquiétude sur le plan environnemental, les élus du territoire dénoncent également "les discours trompeurs concernant les prétendus emplois créés par ce projet, qui ne seront ni durables ni réellement locaux." Les signataires assurent enfin qu’ils seront pleinement mobilisés durant le débat public, appelant dans le même temps les citoyens et associations inquiets à se manifester. Les consultations se dérouleront jusqu’au 15 mai prochain, avant une restitution prévue le 15 juillet. 

Lire aussi : Ain : la centrale du Bugey choisie pour accueillir deux réacteurs EPR2

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