La grève des agents de la gestion technique des bâtiments se poursuit à Lyon. 20% des crèches et 30% des écoles sont encore privées de chauffage mardi 15 novembre, au lendemain d’une réunion entre la Ville et les grévistes pour trouver une issue au conflit social.
Le coup de froid dans les bâtiments publics de la ville de Lyon, crèches et écoles comprises, se poursuit en ce début de semaine. Conséquence de la grève des agents de la Direction Gestion Technique des Bâtiments qui assurent notamment la mise en chauffe des bâtiments de la ville.
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Le 7 novembre, au retour des vacances scolaires de la Toussaint, parents, enfants et professeurs avaient retrouvé des salles de classes où la température ne dépassait pas les 15°c par endroits, le thermomètre affichant même 10°c dans certains établissements.
"Les opérations vont se poursuivre dans les jours qui viennent avec une priorité donnée aux équipements accueillant des enfants", la Ville de Lyon
Une semaine plus tard, grâce à des réquisitions de personnel qui permettent de mobiliser chaque jour une dizaine de chauffagistes, sur les 16 que compte la Ville, la température est remontée dans de nombreux établissements. Dans un courrier adressé lundi aux parents, la mairie assurait qu’à "cette heure 80% des crèches et 70% des écoles ont été mises en chauffe. Les opérations vont se poursuivre dans les jours qui viennent avec une priorité donnée aux équipements accueillant des enfants".
Retour à 100% espéré la semaine prochaine
Malgré cette amélioration 20% des crèches et 30% des écoles restent sans chauffage. Du côté de la Ville on précise qu’un retour à la normale est espéré pour la semaine prochaine. Un calendrier qui coïncide avec la fin du préavis de grève déposé par la CGT qui court jusqu’au 22 novembre.
"Nous sommes confiants sur certaines choses, sur d’autres un peu moins. Nous avons jusqu’au 22 novembre pour tomber sur un accord", Frédérique Michaud, représentante CGT Ville de Lyon
À l’issue d'une nouvelle réunion lundi entre les services de la mairie et les grévistes la majorité se voulait rassurante sur l’issue du conflit social, expliquant aux parents d’élèves : "Nous nous orientons vers une sortie du mouvement social". Contactée ce mardi par Lyon Capitale, la CGT Ville de Lyon ne se livre guère sur l’avancée des négociations pour le moment. "Nous sommes confiants sur certaines choses, sur d’autres un peu moins. Nous avons jusqu’au 22 novembre pour tomber sur un accord", lâche laconique Frédérique Michaud, représentante CGT Ville de Lyon.
Hausse des salaires et recrutements
Pour rappel, les agents de ce service de la ville qui compte une quarantaine de personnes, parmi lesquelles les chauffagistes, mais aussi les plombiers, les électriciens ou encore les menuisiers, revendiquent une meilleure reconnaissance de leur métier. Ils demandent une augmentation de 200 euros par mois pour "reconnaître la technicité de ces métier", explique-t-on à la CGT, mais aussi des recrutements pour pallier des manques de personnel.
Aujourd'hui, "un électricien ou un chauffagiste doit être à la fois un hydraulicien, faire de la télégestion, faire du contrôle réglementaire, faire des levées de réserves, appeler les fournisseurs, chercher les références, faire des devis, faire du suivi de chantier et être administrateur sur leur PC pour installer des nouveaux logiciels. Tout ça avec des salaires à 1400 euros net par mois", dénonçait la CGT Ville de Lyon au mois d'octobre.
Ça doit leur faire drôle aux africains.