Le Sytral va lancer ce jeudi après-midi la procédure de révision du plan de déplacements urbains (PDU), lequel devrait être adopté en 2017. Ce document va fixer les grandes priorités d’infrastructures à venir. 95 % des actions préconisées par le PDU de 2005 ont été réalisées ou sont en voie de l’être.
À l'heure du bilan, le Sytral reconnaît qu'il n'a pu empêcher des projets favorables à l'automobile, comme la mise à 2x2 voies de l'A450 ou le débouché de l'A89 sur l'agglomération. Mais souligne toutes les infrastructures de transport en commun nouvellement créées : les lignes T3, T4 et T5 pour le tramway, le prolongement des lignes de métro A et B vers Oullins et Carré-de-Soie, la halte ferroviaire Jean-Macé, le tram-train de l'Ouest lyonnais, 53 km de couloirs de bus et la reconfiguration du réseau de surface (Atoubus), 325 km de réseaux cyclistes et Vélo'V qui compte aujourd'hui 54 000 abonnés.
Ces investissements ont obtenu des résultats. L'enquête “ménages déplacements” déterminera si le recul de la part de la voiture dans les déplacements – une tendance observée entre 1995 et 2006 (de 53,1 % à 49,2 %) – s'est depuis poursuivi. D'ores et déjà, on sait que les trafics routiers ont baissé de 22 % dans l’hypercentre lyonnais (Presqu'île et rive gauche du Rhône) entre 2001 et 2012, de 13 % entre 2005 et 2012 aux portes de Lyon et Villeurbanne, mais qu'il stagne après avoir crû aux portes de l'agglomération et qu'il s'est aggravé à son approche.
D'après Air Rhône-Alpes, la pollution a globalement reculé ces dernières années, un progrès arraché par la diminution des rejets industriels, les meilleures performances des moteurs automobiles et les changements de modes de transport. C'est ainsi qu'entre 2004 et 2013 les particules fines ont reculé de 22-23 % et le dioxyde d'azote de 19 %. Les émissions de gaz à effet de serre ont fléchi de 10 % depuis 2005.
Résultat encourageant: la politique de développement des transports en commun et des modes actifs (marche à pied, vélo...) à l'oeuvre depuis 15 ans produit ses effets. Au bénéfice de tous: baisse de la pollution, des nuisances sonores, de l'accidentologie, et du coût du transport (pour ceux qui ont abandonnés l'automobile) Oui, on vit mieux dans Lyon et sa proche banlieue depuis 15 ans. Reste à amplifier la tendance surtout en périphérie : en pensant au VÉLO très peu coûteux à développer !
Ça va dans le bon sens, mais alors, que les choses sont lentes à évoluer ! Quand on sait que la plupart des déplacements sont courts, il reste une marge d’amélioration énorme avec un simple changement d’habitudes. Ne boudons pas notre plaisir pour autant, mais restons vigilants. Certes, la pollution est moindre, mais reste encore bien trop élevée et conserve un impact sanitaire négatif très important.
Quand on sait que 40 % des lyonnais et villeurbannais vivent dans des lieux où les limites de toxicités sont dépassés, et que pour les autres, ce n'est guère mieux... (source Air Rhône Alpes). . On se dit : le changement de directeur d'ARA a du bon pour la propagande, à moins que ce soit le vent qui souffle de plus en plus, qui envoie les saloperies dans les campagnes environnantes... . Si la police pouvait faire suffisamment de contrôles pollution, la situation serait meilleure !