@Hugo LAUBEPIN
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21 tonnes de protoxyde d’azote saisies à Venissieux, un homme en garde à vue

Le gérant d’une entreprise a été interpellé samedi 22 juillet à Vénissieux après la découverte de 21 tonnes de protoxyde d’azote dans un entrepôt. 

C’est une simple alarme qui a permis aux forces de l’ordre de saisir une quantité très importante de protoxyde d’azote. Samedi 22 juillet, aux environs de 18h30, deux équipages de police sont appelés dans la banlieue-est de Lyon après le déclenchement d’une alarme dans une entreprise située près du boulevard urbain est. Arrivés à proximité des lieux, les policiers aperçoivent "un véhicule quitter rapidement le secteur", qu’ils décident d’intercepter. 

Lire aussi : L’ouverture d’une enquête à Lyon mène à la saisie de sept tonnes de gaz hilarant en Seine-et-Marne

"Travail dissimulé"

À l’intérieur, les occupants leur expliquent alors qu’ils viennent de réceptionner du protoxyde d’azote "dans un entrepôt non loin", précise la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône. À l’intérieur dudit entrepôt, les agents découvrent alors "22 palettes de cartons de protoxyde d’azote, pour un total de 21 tonnes". Présent sur le site, le gérant de l’entrepôt a été interpellé et placé en garde à vue pour "travail dissimulé". D’après la DDSP il devait être déféré lundi devant le parquet de Lyon.

En 2021, la Sûreté départementale de Lyon avait déjà mis la main sur 4 tonnes de protoxyde d’azote sur la commune de Villeurbanne, grâce au réseau social Snapchat, où se revendait le produit.

Vente interdite aux mineurs

D’abord utilisé comme analgésique en médecine ou en cuisine pour faire fonctionner les siphons servant à faire de la crème chantilly, le protoxyde d’azote rencontre, depuis plusieurs années, un succès croissant auprès des jeunes pour son effet dit de gaz hilarant. 

Début mai, à Paris, un arrêté préfectoral a même interdit aux mineurs jusqu'à la fin du mois juillet la détention et la consommation de protoxyde d'azote sur la voie publique dans de nombreux quartiers de la capitale. Ailleurs, l’utilisation du protoxyde d’azote n’est donc pas illégale, mais sa vente est strictement interdite aux mineurs depuis le 1er juin 2021 et la parution au Journal officiel de la loi "tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote". 

3e substance la plus consommée en France

Celle-ci dispose qu’il est "interdit de vendre ou d'offrir à un mineur du protoxyde d'azote, quel qu'en soit le conditionnement". D’ailleurs, le fait de pousser un "mineur à faire un usage détourné d'un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs est puni de 15 000 euros d’amende". À cela s’ajoute le fait que, de manière plus globale, il est tout simplement interdit "de vendre et de distribuer" ce produit "afin d'en obtenir des effets psychoactifs", sous peine d'une amende de 3 750 euros.

Car bien qu’il semble inoffensif à première vu, au-delà de son caractère euphorisant, le protoxyde d’azote peut provoquer des cas d’asphyxie, des vertiges, des brûlures et même des pertes de connaissance. D’après la préfecture de police de Paris, le protoxyde d’azote est aujourd’hui la troisième substance la plus consommée en France après le tabac et l’alcool.

Lire aussi : Protoxyde d’azote ou "gaz hilarant", est-il plus dangereux qu’il n’y parait ?

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