Accessible depuis ce lundi 9 mai, la carte interactive développée par l’association Bellebouffe et financée à hauteur de 22 000 euros par la Métropole de Lyon permet "d’identifier l’alimentation locale et durable près de chez soi".
Rapprocher la "fourche de l’assiette". Cette expression utilisée par Jérémy Camus, vice-président de la Métropole de Lyon délégué à l’Agriculture, pour illustrer la politique de la collectivité en matière d’alimentation et d’agriculture image bien l’ambition de la majorité écologiste. Pour cela, la collectivité a adopté un plan directeur, doté d’une enveloppe de 10 millions d’euros, tourné vers le bio, l’aide aux agriculteurs et la sécurité alimentaire.
Si soutenir une agriculture locale en vue de consommer en circuit court s’inscrit dans l’air du temps, notamment à Lyon, encore faut-il permettre aux Grands Lyonnais de trouver ces produits afin de les consommer. Entre les nombreux producteurs originaires de toute la région sur certains marchés ou la myriade de petites épiceries réparties sur le territoire il n’est pas toujours aisé d’identifier les produits de producteurs locaux.
Près de 300 points de ventes recensés
Pour permettre aux habitants de la Métropole de "reprendre le pouvoir sur [leur] alimentation en tant que mangeurs", l’association Bellebouffe a donc mis au point Manger local, une carte interactive recensant "les lieux où il est possible d’acheter et de manger localement", explique Marie-Amandine Vermillon, la fondatrice de l'association. Ce projet, financé à hauteur de 22 000 euros par la Métropole de Lyon répertorie donc, depuis ce lundi 9 mai, les magasins de producteurs, les revendeurs et producteurs du marché, les ventes à la ferme, les épiceries sociales et solidaires et les Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) des 59 communes de la collectivité territoriale.
"Côté mangeur, la carte sert à mieux identifier l’alimentation locale et durable disponible près de chez soi. Ça permet aussi aux producteurs de pouvoir valoriser leurs produits", Marie-Amandine Vermillon, fondatrice de l'association Bellebouffe
À ce jour, sont recensés 236 marchés alimentaires, 22 ventes directes à la ferme, 8 magasins de producteurs, 9 Amap et 12 épiceries. Un nombre qui devrait être amené à évoluer au fil du temps, les utilisateurs, mangeurs ou producteurs, étant invités à enrichir la carte au grès de leurs découvertes et créations. Un projet ambitieux, mais de niche, pour l’heure, qui aura sans doute pour principal défi de réussir à toucher d'autres personnes que celles déjà sensibilisées aux questions de l'alimentation saine et durable et habituées à consommer ou acheter dans ce type de lieux.
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Des ventes directes hors de prix sous prétexte de Bio, Ne ciblent pas les foyers à faible ressources qui cherchent fruits, légumes, moins beaux en apparence, dont la date de péremption est proche quand on compte les dernier centime. Belbouffe, réservée à la classe bobo qui compte peu. Les prix intéressants vendent sur les marchés depuis longtemps.