Il y a quatre ans, une mère et sa fille perdaient la vie dans un immeuble de la route de Vienne. En cause, un incendie criminel allumé dans le cadre d’une tentative d’escroquerie à l’assurance. Le procès des commanditaires présumés débute ce jeudi.
Quatre ans après la mort de Clara enceinte de huit mois et demi et de sa fille de 4 ans Anna, dans l’incendie criminel de la route de Vienne en février 2019, le temps des réponses approche pour leur famille. Ce jeudi 16 février, devant la cour d’assises du Rhône, débute le procès de deux personnes suspectées d’être les commanditaires de cet incendie.
Le 9 février 2019, Clara, enceinte de huit mois et demi, sa fille de 4 ans, Anna, et son compagnon, Julien, passent la soirée dans leur appartement, situé au dessus d'une boulangerie. Aux environs de 20 h 30, une explosion secoue l'immeuble, qui s'embrase. Enfermée dans une chambre, prisonnière des flammes, la mère et la fille ne parviennent pas à s’échapper et perdent la vie dans l’incendie. Julien parvient à s’enfuir in extrémis en sautant par la fenêtre.
Une escroquerie à l'assurance
Rapidement, l’enquête s’oriente vers un acte criminel alors que du kérosène, à l’origine de l’explosion, est retrouvé dans la boulangerie. Originaire de Tunisie, l’auteur de l’incendie est arrêté quelques mois plus tard, en juillet 2019, dans son pays. Jugé en novembre dernier par la cour criminelle de Médenine, il a été condamné à 15 ans de prison. Une peine qui pourrait se révéler provisoire puisque les parties civiles et l'accusé ont décidé d'interjeter appel.
L’enquête et le travail de la justice ne s’arrêtent toutefois pas là. Selon les enquêteurs, l'homme aurait agi à la demande du propriétaire et du gérant de la boulangerie, qu’ils suspectent d’être à l’origine d’une tentative d’escroquerie à l’assurance. Accusés de "complicité de destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes ayant entraîné la mort" et "tentative d’escroquerie réalisée en bande organisée", les deux hommes avaient eux aussi été arrêtés en juillet 2019.
En détention provisoire à Corbas et Villefranche-sur-Saône, ils sont jugés à partir de ce jeudi 16 février devant la cour d’assises du Rhône. Le verdict de cette affaire qui avait marqué Lyon est attendu le vendredi 24 février.
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