Saint-Genis-Laval_50148_L-Entree-de-l-Hopital-Henry-Gabrielle

4 nouveaux postes supprimés à Henry-Gabrielle

Une réorganisation de l'une des unités de l'hôpital Henry-Gabrielle en hôpital de semaine en février prochain va permettre de libérer de la force de travail disponible. Si une partie des effectifs viendra renforcer les autres services de l'hôpital, 4 postes seront également supprimés au passage.

En février prochain, l'une des unités de l'hôpital Henry-Gabrielle (Saint-Genis-Laval) va passer en service de semaine. Résultat : moins de rotation de personnel nécessaire et donc de la force de travail libérée. "Une partie des économies va permettre de redoter d'autres unités de l'hôpital en personnel", explique Yves Cervant, directeur du groupement Lyon-Sud.

Renforcer les autre unités de l'hôpital signifie revenir sur une partie des coupes budgétaires mises en place en 2012 et qui ont toujours été vivement contestées. Pour Didier Machou, membre du comité de défense d'Henry-Gabrielle, il s'agit-là d'une "grande victoire pour toutes celles et ceux qui se sont mobilisés pendant de longs mois".

Contre le "quota d'admission"

Les syndicats d'Henry-Gabrielle ne se réjouissent toutefois pas pleinement. Cette réorganisation des services va aussi permettre aux HCL de supprimer 4 nouveaux postes. De quoi motiver le comité de défense à poursuivre ses revendications. Ils réclament, comme depuis deux ans, la suppression de ce qu'ils appellent un "quota d'admission", à savoir une politique visant à accepter un patient handicapé lourd pour deux patients handicapés légers.

Ils craignent également un déséquilibrage entre les services, les patients légers se dirigeants vers les unités "de semaine" et les patients lourds vers les unités "complètes". Yves Cervant se veut rassurant sur ce point : "Il n'y a pas de quota d'admission mais une commission d'admission qui regarde les dossiers et les patients qui sont déjà traités à l'hôpital et qui détermine ceux que l'on peut accueillir dans de bonnes conditions. C'est le cas depuis longtemps et dans beaucoup d'autres établissements."

Quel accueil des patients lourdement handicapés ?

Pas de quoi calmer le comité de défense, qui a fait de la suppression de ce "quota d'admission" son cheval de bataille depuis longtemps. "Je sais qu'on est en crise, mais est-ce que la cinquième puissance économique du monde en est vraiment à faire des sélections à l'entrée d'un hôpital public ?", se demandait Didier Machou en avril dernier dans nos colonnes.

La réorganisation est prévue pour février prochain et le comité de défense annonce déjà "continuer la lutte", persuadé qu'elle va entraîner la diminution de la capacité d'accueil des patients handicapés lourds de l'hôpital Henry-Gabrielle.

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