Après six journées passées à plus de 34°c, les Lyonnais n’en ont pas fini avec la canicule. Les chaleurs les plus fortes sont attendues la semaine prochaine alors que le mercure pourrait atteindre 40°c et faire tomber le record de chaleur de 2003.
Déjà six jours que le thermomètre affiche quotidiennement au moins 34°c entre Rhône et Saône. "Ça devient inquiétant", reconnaît le météorologiste Guillaume Séchet, fondateur de Météo Ville, qui suit avec précision l’épisode de canicule en cours dans le Rhône depuis le 12 août.
Potentiellement 16 jours à plus de 34°c
De quoi faire remonter le funeste souvenir de la canicule de 2003, la vague de chaleur référence par sa durée et son intensité, qui avait coûté la vie à plus de 500 personnes dans le département après dix journées à plus de 38°c. Cette fois, "la vague de chaleur ne serait pas aussi intense qu’en 2003, mais peut-être plus longue. Si les prévisions se confirment on serait à 16 jours à plus de 34°c [pour cet épisode de canicule, NDLR]", prévient Guillaume Séchet.
"Si les prévisions se confirment on serait à 16 jours à plus de 34°c [...] Ce serait la vague de chaleur la plus longue jamais observée à Lyon"
Guillaume Séchet, météorologiste à Météo Ville
En cause, des courants chauds en provenance du Sahara, qui remontent jusque sur la France pour former un dôme de chaleur particulièrement intense au-dessus du quart Sud-Est de l''Hexagone. À l’inverse des territoires de la région Auvergne-Rhône-Alpes, où cinq départements sont placés en vigilance orange canicule et quatre en vigilance jaune, les régions méditerranéennes sont toutefois, jusqu’ici, moins concernées en raison de l’air marin qui y tempère l’atmosphère. Coincés entre les massifs auvergnats et les Alpes, les départements d’Auvergne-Rhône-Alpes pâtissent également de leur situation géographique comparable à une cuvette, qui "accentue ce phénomène [canicule, NDLR] à Lyon et Grenoble", souligne Guillaume Séchet.
Comment est déterminé le passage en vigilance orange
Le Rhône, l’Ain, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie sont placés en vigilance orange pour la canicule, alors que les températures atteignent en journée 35°c à Lyon, 34°c à Grenoble, 33°c à Chambéry, 32°c à Annecy ou encore 31°c à Bourg-en-Bresse. Un peu plus au Sud, certaines villes où les températures sont similaires, voire parfois plus élevées, restent pourtant en vigilance jaune, ce qui peut interroger. C'est que les seuils de canicule ne sont pas les mêmes entre les départements. À titre d’exemple, pour que soit déclenchée la vigilance orange canicule à Lyon il faut que le mercure atteigne 34°c la journée et 20°c la nuit, pendant 3 nuits consécutives. Dans les Bouches-du-Rhône on se base sur la même température en journée, mais le seuil est plus élevé la nuit car fixé à 24°c.
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Un pic autour du 24 août ?
Lors de cette vague de chaleur, dont le pic n’est pas encore passé, le plus dur reste donc à venir. "Quasiment tous les scénarios indiquent des températures autour de 40°c entre mardi et jeudi la semaine prochaine", analyse le météorologiste. Bien qu’il reste prudent sur le sujet, il n’écarte pas que le record de chaleur enregistré à la station météo de Bron le 13 août 2003 à 40,5°c soit battu. Toutefois, à l’entendre, "ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. Comme la canicule a déjà commencé samedi dernier, ce qu’il est important de savoir c’est si la semaine prochaine on va vers une semaine complète à plus de 38°c sans répit". Stade à partir duquel les conséquences sanitaires se révèlent plus lourdes, certaines personnes plus fragiles ne parvenant plus à récupérer de la chaleur.
"Jusqu'au 24 août, les scénarios ont tous l'air d'accord pour vraiment faire persister la vague de chaleur"
Guillaume Séchet, météorologiste à Météo Ville
Un tableau sombre, difficile à éclaircir par une date de sortie de cet épisode de canicule. Pour le moment, plusieurs scénarios indiquent en effet une baisse importante des températures à partir du week-end prochain, quand d’autres annoncent des températures "au-dessus de 30°c tous les jours et 18°c la nuit", précise Guillaume Séchet.
Les prévisions du GIEC se confirment
La place de Lyon au coeur de ce nouvel épisode de canicule estival vient conforter ce qu'indiquent certains organismes, à savoir qu’à l’avenir, sous l’effet du réchauffement climatique Lyon deviendrait vraiment "une des villes les plus concernées par les vagues de chaleur en France", relève le fondateur de Météo Ville.
Des évolutions mises en évidence dès 2021 par le premier rapport du GIEC sur le réchauffement climatique. Freddy Bouchet, chercheur au CNRS, directeur de recherche, spécialiste du réchauffement climatique et des évènements extrêmes nous confiait alors à la lecture de ce document : "À Lyon, un des impacts majeurs va clairement être les canicules extrêmes. Il y a trois effets qui font que ces canicules vont encore plus s’accentuer à Lyon qu’ailleurs : l’urbanisation, l’influence méditerranéenne et la position relativement continentale. Lyon cumule ces trois éléments qui accentueront l’impact des canicules. L’augmentation des températures extrêmes à Lyon va être beaucoup plus forte que dans beaucoup d’autres endroits de France". Lyon n'en a donc pas fini de suffoquer sous les canicules.
Lire aussi : Rapport du GIEC, conséquences du réchauffement climatique : « à Lyon, l’impact majeur sera les canicules extrêmes »
Rapport du GIEC,, chaud l'été froid l'hiver !!! pour pallier à tout ça on emm!!, nuie les automobilistes, on organise des réunions où l'on se rend en avion, les téléconférences ??
Albert Simon et sa grenouille !
**Jusqu'au 24 août, les scénarios ont tous l'air d'accord pour vraiment faire persister la vague de chaleur"** notez dans vos tablettes on vérifiera..les prédications.