En matière de vélo en ville, les clichés ont encore la vie dure, même à Lyon où la pratique ne cesse de progresser chaque année. Voici cinq idées reçues qui sont fausses.
Il n'est pas rare d'entendre des idées reçues sur le vélo qui nuisent parfois à la démocratisation de sa pratique. Il suffit pourtant de quelques secondes pour balayer ces arguments (souvent) sans fondement.
On ne peut pas faire du vélo sous la pluie (ou quand il fait froid)
Pour l'instant aucune étude scientifique n'est parvenue à prouver que les cyclistes étaient en sucre et qu'ils fondaient sous l'effet de la pluie. Il est parfaitement possible de faire du vélo sous la pluie avec le bon équipement : poncho/cape imperméable, veste avec capuche, surpantalon, guêtre...
La petite astuce pour affronter facilement les éléments reste d'avoir une veste imperméable dans son sac, associée à des "rainlegs", des protections pour les jambes qui ne prennent pas beaucoup de place lorsqu'elles sont pliées et peuvent se porter en quelques secondes (vendues autour de 30 euros). La cape / poncho a ses détracteurs comme amateurs, à essayer.
Par ailleurs, les applications météo permettant de savoir s'il va pleuvoir dans l'heure qui arrive sont également des précieuses alliées, tout comme Lyon ne manque pas de ponts sous lesquels il est possible d'attendre qu'une averse passe en profitant d'un beau paysage. Enfin, même constat lorsqu'il fait froid : avec une bonne paire de gants et des vêtements chauds rien d'impossible.
Il faut obligatoirement avoir un pantalon et des chaussures plates
Robe, jupe, kilt, talons, sandales (sans chaussettes, il ne faut pas pousser)... à partir du moment où on est à l'aise au guidon, toutes les tenues sont possibles. Le choix d'un cadre adapté à sa morphologie, taille et habitude est bien plus important que les considérations vestimentaires qui dépendront plus des conditions climatiques. À moins de pédaler avec l'arrière du pied, ce qui n'est pas très pratique ni performant, rien n'interdit les talons.
C'est un loisir, pas un mode de déplacement
"Toi qui fais du vélo tous les jours, tu regardes le Tour de France ?", tout cycliste se verra confronter à un moment ou un autre à ce type de remarque. Cette habitude tend à oublier que le vélo est avant tout un mode de déplacement qui peut être aussi un loisir. Bien qu'il soit assez grisant de se balader sur les berges du Rhône à vélo à Lyon et que l'on peut avoir l'impression d'être en vacances pendant un bref instant, les aménagements cyclables permettent avant tout de se déplacer d'un point A à un point B le plus rapidement possible. Si après on y prend du plaisir, il n'y a aucune honte à avoir. Enfin, personne ne demande à un automobiliste s'il regarde les compétitions de Formule un le week-end.
Les cyclistes n'ont pas le droit de passer au feu rouge
Régulièrement nous revenons sur cette idée reçue. Les cyclistes ne sont pas toujours obligés de s'arrêter lorsque le feu est rouge. L'éventuelle présence d'un panneau M12 (voir ci-dessous) les autorise à passer en respectant la direction qui est indiquée. Si ce panneau M12 n'est pas présent, un cycliste qui ne respecterait pas un feu rouge risque une amende de 135 euros. Depuis le printemps, les policiers multiplient les contrôles à Lyon et verbalisent également ceux qui portent un casque audio sur les oreilles (135 euros d'amende également).
C'est dangereux
Sur la métropole de Lyon, alors que le trafic vélo connait une forte hausse depuis une dizaine d'année (+ 10 % entre 2017 et 2018), le nombre d'accidents de cyclistes est en baisse pour la deuxième année de suite. La théorie qui veut que plus il y a de cyclistes sur les routes, moins il y a d'accident se confirme ainsi. Tout n'est pas parfait, les symboles du pire en matière de sécurité sont toujours là comme le cours Gambetta avec des automobilistes qui utilisent des aménagements cyclables comme parking (et peuvent voire leur responsabilité pénale engagée si cette pratique entraîne un incident).
Cependant, faire du vélo à Lyon n'est pas dangereux. Pour ceux qui ont peur ou certaines craintes, les associations comme la Ville à Vélo ou le collectif Valve permettent de rencontrer d'autres cyclistes pour faire la route ensemble, voire se rassurer au début. De son côté, la maison du vélo propose des cours (80 euros les dix). Enfin, l'application Geovelo, navigateur dédié au cycliste, permet de choisir des trajets sécurisés grâce à une option dédiée.
enfin un article sur le vélo quotidien par quelqu'un qui sait de quoi il parle! merci!