Jean-Louis Touraine, député de Lyon, professeur émérite de médecine et président du groupe "fin de vie" à l'Assemblée Nationale est l'invité de notre émission "6 minutes chrono", en plein débat sur une proposition de loi sur la fin de vie, visant à légaliser l'euthanasie active. "Il faut entendre le malade quand il demande à être dispensé d'agonie, il doit être respecté", clame le député lyonnais.
"La loi précédente s'est arrêtée au milieu du guet", explique Jean-Louis Touraine, député de Lyon et président du groupe "fin de vie" à l'Assemblée nationale.
Jeudi 7 avril, l'article 1er de la proposition de loi "pour une assistance médicalisée active à mourir" a été débattue et votée à l'Assemblée Nationale. Une proposition de loi visant à légaliser l'euthanasie active, c'est à dire une injection létale délivrée par un médecin. Cela est déjà le cas dans plusieurs pays européens. Jusqu'à présent, en France, seule une enthanasie passive est autorisée, c'est à dire la sédation profonde et continue.
"C'est une loi sur la dispense d'agonie pour ceux qui trouvent trop insupportable et trop pénible sur le plan de la souffrance physique et psychique cette agonie", explique le professeur émérite de médecine dans l'émission de Lyon Capitale "6 minutes chrono". Le malade lui-même doit décider. Il doit réitérer sa demande. C'est une loi sur le droit du malade, sur la liberté de choix du malade".
Pour Jean-Louis Touraine, il faut légiférer. Le plus vite possible. "En plein milieu de cette crise sanitaire, qui a bouleversé la vie de tous les Français, nous avons deux devoirs, celui de protéger les vivants et celui d'accompagner les mourants, pour qu'ils meurent moins mal. Parce qu'aujourd'hui, plus que jamais, il y a des personnes qui décèdent dans des conditions qui ne sont pas acceptables", poursuit le président du groupe "fin de la vie" à l'Assemblée Nationale.