Le maire de Lyon adopte le même principe qu'en 2001 : il préfère augmenter assez fortement les impôts une seule fois, en début de mandat, plutôt que de les augmenter un petit peu tous les ans. Pour les contribuables, l'addition est plus lourde, mais cela évite d'en reparler jusqu'au prochain mandat. Gérard Collomb ne prend quoi qu'il en soit pas les Lyonnais au dépourvu : il avait clairement annoncé lors de la campagne électorale une "hausse modérée" des impôts (il avait évoqué le chiffre de 4%), expliquant alors à son concurrent Dominique Perben (UMP) : "Je ne dirai pas que je vais raser gratis. On ne peut pas multiplier les projets faramineux et dire qu'on n'augmentera pas les impôts."Dans le même entretien, Gérard Collomb prévient que le rythme des investissements à la ville de Lyon sera réduit : "nous avons prévu entre 90 et 100 millions d'euros par an, contre 115 en moyenne lors du dernier mandat". Un ralentissement qui sera compensé au Grand Lyon , "où s'effectuent les dépenses qui transforment la ville" : "l'investissement sera de 1,95 milliards d'euros contre 1,65 milliards au dernier mandat".Enfin, Collomb n'annonce pas encore les prochains arbitrages de son "budget de crise". Mais il confirme une gestion "plus rigoureuse". Le projet d'un remonte-pente cyclable à la Croix-Rousse pourrait ainsi être remis en cause : "C'est cher (15 millions) . J'en ai envie, mais il faut regarder la réalité des chiffres."
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