À Lyon, un "abattoir humain" pour dénoncer l’exploitation animale

Le collectif 269 Libération Animale, association de protection des animaux, était présent hier après-midi place de la République pour présenter un happening destiné à sensibiliser le public face à l’élevage industriel.

le happening de 269 Libération Animale

"Montrer le vrai visage du Salon de l'agriculture et réveiller les consciences." C'est le message qu’a voulu faire passer l'association 269 Libération Animale, collectif vegan de protection animale basé à Lyon, avec un happening organisé de 14h30 à 17h hier après-midi.

Assis sur du foin ou debout, une dizaine d'individus enfermés dans un enclos reconstitué se sont confrontés aux passants place de la République. Visage impassible ou expression sinistre, les participants sont restés immobiles et silencieux pendant leur représentation.

"Pour nous, l'homme est égal à l'animal"

À côté du petit groupe, qui a éveillé la curiosité de nombreux passants sans susciter de grande mobilisation, un écran diffusait des images extraites de reportages sur les méthodes utilisées en abattoirs, comme celui du Vigan, dans le Gard, réalisé récemment. Un monologue de la chanteuse Nili Hadida, du groupe français Lily Wood and the Pricks, appuyait le discours de l’association. "L’homme se sert des animaux pour son propre profit. Pour nous, l’homme est égal à l’animal. Nous nous plaçons contre le spécisme, qui considère que l’homme est supérieur aux autres espèces", justifie Cirik Ceylan, co-président du collectif et vegan (qui n'utilise aucun produit, vêtement ou aliment issu de l'exploitation animale) depuis 2005.

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Thierry, venu de Lozère pour assister à la représentation, salue l’initiative de l’association et témoigne de son dégoût pour l’élevage industriel moderne. Végétarien convaincu, il s'inquiète de l'avenir de l’exploitation animale. "Nous sommes arrivés au paroxysme de l'élevage industriel. Aujourd’hui les vaches sont devenues des usines à lait, les truies enfermées en cage n’ont plus d’espace pour bouger et on organise des concours du bovin le plus lourd. L'exploitation animale moderne est devenue abjecte. Nous ne pouvons plus continuer comme ça."

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