L’Insee Auvergne-Rhône-Alpes a publié ce mercredi une étude sur l’illettrisme dans la région. Sur près de 4,2 millions d’habitants ayant étudié dans la région, 300 000 seraient touchés, dont la moitié âgés de plus de 45 ans.
D’après l’Insee, en 2011, 7 personnes sur 100 seraient en situation d’illettrisme, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, soit près de 300 000 habitants. Un chiffre similaire au taux national et qui dépend surtout du niveau de scolarité. Dans la région, l’illettrisme concerne plus de 20% des individus n’ayant pas dépassé le 1e cycle scolaire contre 2% des personnes à avoir obtenu le baccalauréat.
L’âge, un facteur important
Le parcours scolaire n’est pas le seul facteur qui entre en jeu. Les hommes seraient plus concernés (8%) par l’illettrisme et les difficultés face à l’écrit que les femmes (5%). L’âge entre aussi en ligne de compte. Les individus de plus de 45 ans représentent plus de la moitié des personnes dans ce cas et le taux d’illettrisme atteint 9 %, alors qu’il est de 5 % chez les 16-44 ans. Cette différence résulte d’un effet de génération. Autrement dit, les nouvelles générations sont de moins en moins touchées par l’illettrisme. Une situation que l’on observe avec la baisse du taux d’illettrisme des 45-65 ans de 4 points, en France, entre 2004 et 2011. Et contrairement aux idées reçues, vivre à la campagne ne favoriserait pas l’illettrisme puisqu’en 2011, ce taux s’élevait à 7% en milieu rural et à 7% également en milieu urbain, même si l’étude précise que les causes de ces difficultés peuvent varier d’une zone géographique à une autre.Dans cette étude, l’Insee révèle enfin que l’illettrisme n’est pas toujours une barrière infranchissable à l’emploi. Dans la région, la moitié des personnes concernées auraient un emploi, qu’elles soient affectées à des tâches qui ne font pas appel à l’écrit ou qu’elles dissimulent leurs difficultés.