Entre les avocats et les politiques, c’est “je t’aime moi non plus”. Les politiques courent vers les barreaux en vendant leur carnet d’adresses, et les avocats craignent une dévalorisation de leur métier. Conflits d’intérêts, jeux d’influence… Lyon Capitale-le mensuel de décembre fait le point localement, en attendant un nouveau texte réglementaire de Christiane Taubira. Extraits.
Les avocats ne décolèrent pas contre le décret-passerelle pris en avril 2012 par le gouvernement Fillon, qui ouvre grand la porte des barreaux aux politiques. Le texte prévoit de dispenser les responsables publics (et assistants parlementaires) qui ont participé, pendant huit ans au moins, à l’élaboration de la loi de la formation théorique et pratique du certificat d’aptitude à la profession d’avocat.
Devant la fronde des avocats, Christiane Taubira a prévu d’abroger le décret controversé et Les services du ministère de la Justice préparent donc un nouveau texte. S’il fut vif à Paris, le débat autour de ce texte n’a suscité que peu de curiosité localement. Pourtant, les relations entre avocats et politiques structurent et conditionnent également très fortement le personnel politique de la région.
Lyon Capitale a recensé les conflits d’intérêts et les jeux d’influence locaux autour de Richard Brumm (adjoint aux finances du maire de Lyon), Thierry Braillard (adjoint aux sports et député), Étienne Tête, François-Noël Buffet (sénateur-maire d’Oullins), Amaury Nardonne, mais aussi Thierry Cornillet (ancien député-maire de Montélimar et ancien député européen) et le député de Givors Georges Fenech.
Une enquête à lire dans Lyon Capitale n°717, en vente en kiosques jusqu’au 20 décembre, et dans notre boutique en ligne.