CCI Lyon : "nulle part il n’est écrit qu’il faut abandonner l’A45"

Contrairement à l'ensemble des acteurs du dossier, le collectif A45, porté par la CCI de Lyon, a estimé que le rapport n’enterrait pas l'A45 et a invité l'État à "lancer le chantier".

Dans un communiqué le collectif A45, qui milite pour la réalisation de l'autoroute reliant Lyon et Saint-Etienne a souhaité voir le verre à moitié plein sur les conclusions du rapport Duron. Le collectif qui rassemble les acteurs économiques du Pôle métropolitain Lyon – Saint-Etienne, constate que le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) reconnaît, "les difficultés de déplacement auxquels se heurtent les habitants des territoires situés entre Lyon et Saint-Etienne". Une phrase présente dans son rapport le COI qui ajoute toutefois que "le projet A45 continue de soulever de nombreuses interrogations, dont celle de son arrivée sur l’agglomération lyonnaise où il risque d’aggraver la congestion déjà importante existante. Il considère que l’amélioration des conditions de déplacements ne pourra pas se concrétiser dans de bonnes conditions sans un accord minimum entre les principaux acteurs des territoires concernés sur la ou les solutions à mettre en œuvre, accord qui manifestement n’existe pas aujourd’hui avec le projet A45 tel qu’il est".

Le COI préconise l’analyse de "solutions alternatives"

Le collectif qui estime que cette nouvelle autoroute est "la seule solution" a invité "l’État à respecter sa parole en décidant de lancer le chantier de l’A45". Il a aussi déclaré que "nulle part il n’est écrit dans le rapport qu’il faut abandonner le projet A45". En effet, le rapport n'utilise pas ces termes, mais préconise de mettre en place un "débat multimodal en 2019" pour étudier une "solution acceptable par tous qui passerait par la combinaison de multiples solutions alternatives comportant des aménagements sur A47, le renforcement des liaisons ferroviaires ainsi que le développement d’offres favorisant les transports collectifs sur autoroute et le covoiturage". Autrement dit des options autres que la réalisation de l'A45. Le rapport ajoute que "pour les déplacements par la route, dont les conditions sont aujourd’hui très dégradées, la solution ne pourra, le cas échéant, être décidée sous la forme du projet A45 qu’après s’être assuré de manière contradictoire qu’il n’existe pas d’alternative effective à un coût raisonnable. Une poursuite des études est indispensable".

"Arrêtons de croire aux illusions de scénarios alternatifs"

En réaction aux recommandations du COI de réfléchir à d’autres possibilités de liaison entre Lyon et Saint-Etienne, Emmanuel Imberton, président de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne déclaré : "Arrêtons, une fois pour toutes, de croire aux illusions de scénarios alternatifs. S’ils existaient, les dizaines de rapports d’experts réalisés ces 25 dernières années les auraient évoqués..." Des propos contraires à ceux de David Kimelfeld, le président de la métropole de Lyon qui s'est félicité des conclusions du rapport du COI qui "met en avant la nécessité de travailler les conditions d’arrivée de l’A45 dans l’agglomération, ce qui reprend les inquiétudes manifestées depuis longtemps par la Métropole de Lyon sur ce sujet". De son côté, Laurent Wauquiez a considéré qu’il s’agissait "d’un coup de poignard dans le dos" porté par le Gouvernement qui a "abandonné l’A45" et plusieurs autres chantiers régionaux.

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