Les personnels du collège Jean-Renoir, à Neuville, craignent qu’une troisième famille ne se retrouve à la rue à partir de lundi. Si la situation ne se débloque pas, ils ont annoncé que le collège serait occasionnellement occupé.
Les personnels du collège Jean-Renoir de Neuville-sur-Saône tirent la sonnette d’alarme. Lundi 6 février, la famille Taschyan, dont les deux enfants sont scolarisés au collège, risque d’être mise à la rue. Effectivement, les deux parents et leurs enfants seront expulsés du centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) d’Albigny-sur-Saône.
Les personnels du collège réclament que la loi sur l’hébergement d’urgence soit appliquée. Si ce n’est pas le cas, ils hébergeront la famille dans l’établissement scolaire, occupé pour l’occasion. Pour rappel, la loi explique que "toute personne sans abri en situation de détresse médicale, physique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence". Pour manifester leur mécontentement et si la situation ne s’est pas débloquée depuis, les personnels du collège organiseront une conférence de presse devant l’établissement, lundi 6 février à 19h.
“Non-assistance à personne en danger”
Les personnels du collège comptent bien prendre leurs responsabilités face à la situation de la famille Taschyan et expliquent que, "s’ils ne faisaient rien, ils seraient coupables de non-assistance à personne en danger". Les professeurs de l’établissement Jean-Renoir avancent également que "le statut de SDF n’est pas compatible avec la réussite scolaire". Le collège poursuit ses démarches auprès des parents d’élèves et des associations locales et s’est engagé à héberger la famille si jamais elle se retrouvait définitivement à la rue.
Un cas qui n’est malheureusement pas isolé
Ce n’est pas la première fois qu’une famille dont les enfants sont scolarisés au collège Jean-Renoir risque de se retrouver à la rue. En novembre dernier, les familles Rexhahmataj et N’Dongola ont été prises en charge pendant une période par les personnels du collège et logées dans l’enceinte de l’établissement. Des solutions d’hébergement plus pérennes ont finalement été trouvées pour ces deux familles. C’est pourquoi les personnels du collège ne désespèrent pas que la situation se débloque également pour la famille Taschyan.