Trois questions à Bernard Barbolat, patron de l'entreprise du même nom, spécialisée dans l'entretien des accotements routiers, d'où est parti le sinistre.
Lyon Capitale. Ce sont trois camions citernes transportant du gaz qui ont été touchés par un incendie puis ont explosé, détruisant tout ou partie de 21 entreprises. La vôtre a été l'une des entreprises les plus touchées. Qu'en reste-t-il ?
Bernard Barbolat : Dans notre malheur, on a eu de la chance : les projectiles en flamme ont traversé notre bâtiment. Il a été soufflé mais n'a pas brûlé. Du coup, on a que de la taule à dégager pour retrouver nos machines. On a quand même perdu 70% de nos engins de fauchage puisque la plupart étaient stationnés à l'extérieur, à cause du 8 mai, et ont été touchés par l'incendie.
Des éléments qui vous font penser que cet incendie est criminel ?
Je peux difficilement m'exprimer car une enquête est en cours. Le soir de l'explosion, on m'a appelé à 20h29 pour me dire que des camions brûlaient sur le parking que notre SCI loue à Samat (une entreprise spécialisée dans le transport citerne). A 20h31, j'étais sur place et j'ai pu effectivement constaté que trois cabines de camions citernes, qui contenaient du gaz liquide, étaient en flamme. Il faut bien préciser que chaque camion était séparé d'un mètre cinquante... Et le stockage de ces matières dangereuses se fait dans le respect des normes de sécurité.
Dans cette affaire, votre outil de production a été presque totalement détruit. Quand pourrez-vous redémarrer votre activité ?
J'espère pouvoir honorer rapidement les contrats de fauchage que j'ai avec le Grand Lyon et la Compagnie Nationale du Rhône. Si tout se passe bien, mes fournisseurs en matériel vont me mettre à disposition des faucheuses. Mais si je ne peux pas rebondir dès la semaine prochaine, je perds tout. L'herbe pousse en ce moment, pas au mois de décembre !