L’esplanade Nelson Mandela de la Part-Dieu a été évacuée pour la sixième fois depuis un an, vendredi 9 février. Le Parti de Gauche s’insurge.
Des familles de migrants ont été expulsées vendredi 9 février du campement établi sur l’esplanade Nelson Mandela de la Part-Dieu. C’est la sixième fois depuis un an que le squat est évacué, à la demande de la Métropole de Lyon. "Les expulsions à répétition qui constituent la seule politique de la Métropole à l’égard [des migrants] n’ont jusqu’ici débouché sur aucune solution pérenne, sinon de les déplacer encore et encore, au mépris de la convention de Genève du 28 juillet 1951", réagit le Parti de Gauche du Rhône. Cette convention établit notamment les conditions selon lesquelles un État doit accorder le statut de réfugié à ceux qui en font la demande, ainsi que leurs droits et devoirs.
Les quelque 55 demandeurs d’asile évacués sont relogés au gymnase Dargent, dans le huitième arrondissement, pour dix jours. "La préfecture se contente de parler d’une réorientation vers d’autres structures, mais jusqu’ici, aucune solution durable n’est en vue. Comment cette situation peut-elle être justifiée alors que des collectivités territoriales disposent de locaux vides ?", dénonce le Parti de Gauche.
Trois bâtiments sont actuellement occupés à Villeurbanne par plusieurs collectifs lyonnais, afin de reloger des migrants sans domicile. Dans ce contexte, plusieurs membres d’Agir Migrants sont assignés devant le tribunal lundi 12 février.