Expulsions locatives : Picard se (re)frotte à la préfecture

En matière d’expulsions locatives, Michèle Picard est habituée aux démêlés avec la préfecture. Cette année encore, la maire communiste de Vénissieux dénonce une expulsion qu’elle juge illégale sur le territoire de sa commune.

"Une nouvelle fois, le principe de la libre administration des collectivités est remis en cause." Michèle Picard, la maire de Vénissieux, n'en démord pas. Ayant interdit les expulsions locatives par arrêtés municipaux début avril, l'élue communiste s'insurge contre l'exécution d'une expulsion sur le territoire de sa commune. "À ce jour, leur validité n’a pas été contestée par le préfet du Rhône et ils sont donc exécutoires de plein droit, plaide-t-elle par voie de communiqué. Cette année, nous n’avons même pas encore reçu de requête en référé."

Tous les ans, les édiles communistes du département interdisent par arrêtés les expulsions, coupures de gaz et saisies mobilières pour les plus démunis. S'opposant aux décisions préfectorales, ces arrêtés sont, à chaque fois, cassés par le tribunal administratif de Lyon. Cette fois encore, la préfecture a donc lancé une procédure à l'encontre de la municipalité vénissiane. "Les expulsions locatives ne sont pas de la compétence d'un maire, indique la préfecture, contactée par Lyon Capitale. Et les arrêtés de Mme Picard ne sont pas suspensifs. Donc, nous, on applique la loi."

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