L’internat municipal Favre doit fermer ses portes, ce qui sera officiellement décidé lors du prochain conseil municipal de Lyon, ce lundi 19 janvier. Les syndicats et différents partis politiques dénoncent cette prochaine fermeture. Une nouvelle manifestation est prévue devant l’hôtel de ville.
Dans un communiqué reçu ce vendredi, les organisations syndicales des enseignants du premier degré SnuIPP-FSU, Snudi-FO et SE-Unsa jugent "inacceptable que la ville de Lyon cesse de financer cet internat qui permet de venir en aide aux enfants les plus en difficulté". Déjà, le 19 décembre, les éducateurs de l'internat Favre ont manifesté sous les fenêtres de la mairie centrale durant le conseil municipal. Ils le feront de nouveau lundi.
“La ville doit maintenir ses engagements jusqu’à 2017”
Une lettre cosignée par le PC, les Verts et le Gram a été adressée à Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Education, et à Gérard Collomb. "Nous regrettons que l'État ait supprimé sa dotation à la Ville de Lyon, ce qui avait déjà par le passé entraîné une situation de crise", évoque le courrier en rappelant celle de 2011. La ville de Lyon avait alors retravaillé avec les équipes de l’internat un plan d’établissement portant jusqu’en 2017.
"Nous pensons essentiel que la ville maintienne l’engagement pris jusqu’en 2017 et que parallèlement soit dès maintenant étudié un projet global, coordonné avec le projet d'établissement, pour le site (immeuble et parc), permettant le meilleur équilibre économique. Les activités inscrites dans le cadre du programme de réussite éducative pourraient ainsi être maintenues, tout en ouvrant le lieu à d'autres opérateurs", proposent les différents élus EELV, PC et Gram.
À droite, le conseiller municipal UMP Emmanuel Hamelin n'a jamais cessé de défendre cette véritable institution lyonnaise, créée il y a presque 100 ans. Aujourd'hui, l'internat situé dans le 4e arrondissement accueille toujours 60 enfants et emploie quelque 40 agents.