En 2015, les ventes de biens immobiliers ont augmenté de 9,8 % dans le Rhône, selon la chambre départementale de la FNAIM. Si le nombre de cessions d'appartements au cœur de la métropole est orienté à la hausse, le marché de la vente de maisons en deuxième couronne reste poussif.
Le marché de l'immobilier se porte plutôt bien à Lyon. C'est en tout cas ce qui ressort de l'étude annuelle menée par la chambre FNAIM du Rhône. En 2015, 21 421 transactions immobilières ont été enregistrées dans le département, soit une progression de 9,8 % du nombre de ventes sur un an venant ainsi confirmer le rebond du marché amorcé en 2014 (+3,1 % de ventes sur un an). Suffisamment en tout cas pour compenser les années de disette immobilière et retrouver des niveaux de vente comparables à ceux de 2005.
Selon Jean Chavot, président de la chambre départementale de la FNAIM, ces bons résultats s'expliquent à la fois par des prix raisonnables et une orientation des taux d’intérêt toujours favorable.
Les maisons de deuxième couronne ne font pas recette
En 2015, le niveau de prix a très légèrement augmenté, après un recul sensible les années précédentes. En moyenne la progression a été de 0,8 % à 2 890€/m² pour un appartement dans le département avec un pic pour les appartements de Lyon intra muros (+1,2 % à 3342€/m²). Sur 10 ans, l'augmentation du prix au mètre carré pour un appartement dans le Rhône est tout de même de 19 %.
En revanche, le rêve de campagne ne semble plus vraiment faire recette. Le marché de la maison individuelle se retrouve plombé par les difficultés à vendre des maisons situées en deuxième couronne. Ainsi, le prix moyen de vente des maisons dans le Rhône a reculé de 2,5 % sur les douze derniers mois pour atteindre 289 000 euros.
Un marché raisonné
Le marché rhodanien semble en tout cas fonctionner de manière raisonnée. Fini les tarifs extravagants. « Aujourd'hui, qu'il s'agisse de maisons en périphérie ou d’appartements au cœur de la métropole, on ne vend plus de bien en dehors des prix du marché » analyse Jean Chavot qui décrit un marché en mutation et qui pourrait bientôt fonctionner à deux vitesses. Le point de rupture selon lui pourrait se créer au niveau de la réhabilitation des biens. « Les biens qui continuent de rester en quelque sorte des friches énergétiques continueront de perdre de la valeur, tandis que le prix des autres sera orienté à la hausse », prédit le président de la FNAIM qui estime que ce sont alors deux marchés distincts qui évolueront en parallèle et rendront obsolète la notion de prix moyen dans un même quartier.