Jules Joassard, porte-parole de Benoît Hamon dans le Rhône, est l’invité de L’Autre Direct. Il revient sur la victoire de l’ancien ministre de l’Education au premier tour de la primaire et sur le risque d’implosion du PS.
Jules Joassard ne se montre pas surpris par le verdict des urnes au premier tour de la primaire : "J'étais convaincu depuis longtemps de ses capacités. Il a travaillé ses propositions. Il est parti tôt en campagne." Mais la potentielle victoire au second tour de Benoît Hamon laisse planer des incertitudes sur le soutien des élus socialistes et ses chances d'être le leader de la gauche aux présidentielles.
"Sa victoire de la primaire peut le mettre dans une dynamique favorable pour la présidentielle. Elle peut rouvrir le champ des possibles et l'espoir d'une victoire de gauche à la présidentielle. S'il sort avec l'onction de deux millions de votants, c'est le plus efficace des sondages. Les adhérents d'En Marche [le mouvement d'Emmanuel Macron, NdlR] et de la France Insoumise [celui de Jean-Luc Mélenchon] ne sont pas aussi nombreux", avance Jules Joassard, pour qui la question d'un ralliement ne se pose pas.
Loyauté
Pour Jules Joassard, le Parti socialiste ne lâchera pas Benoît Hamon en cas de victoire : "J'ai été un militant qui a fait, avec zèle, opiniâtreté et constance les campagnes de candidats et de programmes avec lesquels je n'étais pas en complète adéquation. Ceux qui depuis quinze-vingt ans ont fait des campagnes pour eux-mêmes auront la loyauté de faire campagne pour Benoît Hamon."
Ce proche du nouveau favori de la primaire essaie aussi de clarifier le financement du revenu universel : "Ce n'est pas une utopie. (…) Ce n'est pas une dépense mais une nouvelle répartition des richesses. Les plus nantis contribueront par l'impôt, par des cotisations. Mais il y a une contrepartie : chacun percevra le revenu universel."
Si chaque 'nanti' doit financer 100 mecs à rien foutre et 100 clandestins : le petit calcul soviétique de Joassard va vite s'arrêter.