Coup de théâtre. Après avoir refusé par deux fois le projet de regroupement Capio/Mutualité sur le site de Villeurbanne, le conseil d’administration de la Mutualité vient finalement de donner son accord pour sa réalisation. Le Tonkin y voit "une excellente nouvelle" et les salariés de la clinique du Grand Large "soufflent un peu". Au passage, la Mutualité empoche une aide de 24 millions d’euros de l’Agence régionale de santé.
Le pôle de santé de l’Est lyonnais verra finalement le jour. Enterré il y a quelques semaines par le conseil d’administration de la Mutualité française du Rhône, le projet de super-clinique regroupant 5 établissements mutualistes et la clinique du Tonkin vient de renaître de ses cendres.
À l’issue d’un troisième vote, le conseil d’administration de la Mutualité du Rhône a finalement décidé de valider la réalisation du projet de regroupement Capio/Mutualité tel que présenté sur le site de Villeurbanne. "Cette décision inscrit la Mutualité dans des perspectives de développement au service de la population, et conforte son rôle d’acteur global de santé", précise un communiqué de la Mutualité.
"Une nouvelle exceptionnelle"
Ce retournement de situation est accueilli avec joie par Eric Calderon, directeur de la clinique du Tonkin. "C’est évidemment une excellente nouvelle car il nous permet à tous de développer un vrai projet d’avenir pour nos établissement et pour la population", est-il fier d’affirmer, tout en remerciant la mutualité pour ce choix.
De son côté, l’Agence régionale de Santé note que le site choisi à Cusset "garantit une offre de soin ouverte à toutes les populations de l’Est lyonnais et permet dans un même temps la suppression de 150 lits de court séjour, avec un schéma d’offre de soin cohérent et sans licenciement". À noter également que ce projet de super-clinique permet au passage à la Mutualité française de bénéficier d’une aide de 24 millions d’euros, versée par l’Agence régionale de santé.
Le personnel du Grand-Large "souffle un peu"
L’annonce de la validation de ce projet s’apparente à une véritable bouffée d’air frais à la clinique du Grand-Large de Décines. Sans projet d’établissement cohérent, les personnels de cette clinique mutualiste craignaient de la voir fermer, faute à de graves difficultés financières. Aujourd’hui, le projet renaissant leur permet de "souffler un peu", même s’ils regrettent toujours de ne pas connaître les raisons qui avaient poussées le conseil d'administration de la Mutualité à repousser le projet par deux fois.
C’est donc une clinique de 700 lits qui devrait voir le jour d’ici quelques années le long du périphérique Laurent Bonnevay, sur le site qui avait été pressenti à une époque pour accueillir l’Arena de l’Asvel.
Les opérations devraient vite reprendre pour établir un nouveau calendrier d’avancement du projet. Selon nos sources, des réunions de travail seraient d’ores et déjà programmées pour la semaine prochaine.
